Publié par Anonyme (non vérifié) le jeu, 29/11/2012 - 06:46

Hautes-Alpes : Les drôles de dames gapençaises. C'est ainsi que l'ont pourrait nommer cette affaire atypique dans le milieu gapençais. Cette histoire, qui dure depuis quelques années, revient sur le devant de la sène avec la relaxe, mardi, de Meriem Rahmani. Cette femme âgée de 53 ans était poursuivie dans l'affaire dite de « l'infirmière espagnole ». Elle et sa fille, Sihem Labidi, étaient poursuivies pour avoir escroqué un gapençais de 75 ans entre août 2008 et mai 2011.
Au cœur de cette affaire ce fameux « milieu » gapençais. Des femmes d'un certain âges, de 30 à 50 ans, paraissent graviter autour d'hommes d'un âge certain habitant le pourtour de Gap. En échange de « faveurs », elle se font remettre des sommes d'argent pouvant atteindre des centaines de milliers d'euros. C'est dans ce contexte que l'escroquerie a eu lieu. La victime s'entiche de l'une de ces femmes qui part brusquement en Espagne. Une femme, se faisant passer pour une infirmière espagnole, appelle alors la victime et lui explique que son amie est tombée gravement malade. Il faut lui envoyer de l'argent, et vite. Candide, l'homme s'exécute. Il fait passer des enveloppes d'argent de 20, 30, 40 000 euros. En tout l'homme a délesté son compte jusqu'à une peau de chagrin de plus de 300 000 euros... pour un malade imaginaire.
L'histoire prend fin avec l'interpellation en flagrant délit de Sihem Labidi, chargée de récolter l'argent de la victime. Elle et sa mère sont accusées d'escroquerie. Et sont condamnées en première instance à 4 ans de prison ferme pour la mère et deux ans dont un an ferme pour la fille. Mais aucune des deux n'est présente à l'audience... prétextant le décès d'un membre de la famille en Algérie.
L'avocat de Meriem Rahmani, Me Charmasson fait alors appel de cette décision. Un nouveau procès s'ouvre, auquel se présente cette fois sa cliente. Elle est arrêtée en pleine salle d'audience. Mais sera libérée par la Cour et sera finalement relaxée. « Ce n'est pas un casier ou une réputation qui fait une condamnation », estime Me Charmasson.
La fill, défendue par Me Philippe est quant à elle condamnée à 1 an de prison avec sursis avec mise à l'épreuve et 1 500 euros d'amende au titre du préjudice moral à reverser à la victime. Les 300 000 euros, eux, restent en tout cas pour le moment introuvable.
L'affaire de l'infirmière espagnole, un épisode de plus dans cet étrange sénario des relations ambigües entre ces drôles de dames gapençaises qui proposent quelques embrassades et leurs « amis » d'un âge certain convaincus par cet amour de facade. D'autres affaires sont actuellement devant la justice concernant cette même nébuleuse. Une autre femme a été condamné a deux dans de prison dont un an ferme pour des actes similaires. Drôle de comédie humaine.