Publié par Anonyme (non vérifié) le mar, 11/12/2012 - 08:25

Hautes-Alpes : A l'approche des fêtes, les personnalités du département vous font part de leurs voeux pour la nouvelle année 2013... mais sous forme de lettre au Père Noël. Premier à se jeter à l'eau ce mardi : Philippe Cottet, secrétaire départemental de la CGT.
La lettre de Philippe Cottet :
« Cher Père Noël,
Je sais que tu ne peux pas tout et que ton fardeau est déjà bien lourd. Mais quand tu vas faire ta tournée des cheminées dans la nuit de Noël, je te demande de mettre ce petit message dans les chaussures du Président de la République, du Premier Ministre, des députés … de tous ceux qu’on a élu pour que ça aille mieux.
Dans ce message, il y aura écrit que nous leur demandons de tenir les promesses de changement, de mettre en place les mesures contre le chômage (10000 chômeurs dans les Hautes Alpes, c’est terrible !), contre la précarité (les petits boulots mal payés, on n’en peu plus !), pour l’emploi des jeunes (c’est pas normal de commencer sa vie d’adulte par la case chômeur !), pour le pouvoir d’achat (la pauvreté gagne du terrain, c’est pas normal d’avoir faim et d’avoir froid en France aujourd’hui) et pour la régularisation des travailleurs sans papiers ( toi qui fait plaisir aux enfants, tu le sais que sortir les petits des écoles, les laisser vivre sous la menace permanente de l’expulsion, c’est inhumain),.
Tu sais Père Noël, nous ce qu’on veut, à la CGT, c’est une société plus humaine où ce ne sont pas les financiers qui dirigent le monde pour leur seul intérêt égoïste.
Si tu croises un patron la nuit de Noël, met lui dans son sabot le Code du Travail, la liste des Conventions Collectives, quelques jugements des prud’hommes. Tu verras, ça leur fera plaisir ! Je te sens hésitant sur ce coup là ! Pourtant, ça leur ferait du bien à certains, le soir de Noël, de leur rappeler qu’une entreprise ce doit être un collectif et que la reconnaissance de la place des femmes et des hommes au travail est essentielle. Qu’il faut les écouter, les respecter, respecter leur travail, leur savoir faire et arrêter de les traiter comme une simple marchandise qu’on achète ou qu’on jette.
Explique leur aussi que les richesses que créent ceux qui travaillent doit profiter à tous et pas seulement aux plus riches. Et puis, n’oublie pas non plus de leur dire que tu en as assez de voir que des gens souffrent au travail, qu’ils on mal physiquement et moralement, parce qu’on leur en demande toujours plus, toujours plus vite.
Voilà Père Noël, je sais, c’est beaucoup ce qu’on te demande. Mais même si on ne croit plus au grand soir, croire au Père Noël, c’est aussi être optimiste et croire en un avenir meilleur. »
Philippe COTTET
UD CGT 05