Jean-Yves Dusserre fustige la nouvelle réforme pour les élections locales

Hautes-Alpes : "Je ne suis pas du tout d'accord avec cette réforme". Jean-Yves Dusserre, président du Conseil Général des Hautes-Alpes était notre invité ce midi sur l'antenne de D!CI Radio. Il revenait ainsi sur la réforme, étudiée à partir d'aujourd'hui au Sénat sur les élections locales. Une réforme qui doit redéfinir les modes de scrutin pour les élections municipales et cantonales.  Parmi les changements majeurs : permettre une parité quasi parfaite dans les conseil municipaux par le biais d'un scrutin de liste pour les communes dépassant les 1 000 habitants au lieu des 3 500 habitants actuellement. Un projet de loi qui doit également transformer le Conseil Général en Conseil Départemental avec un redécoupage territorial des cantons, divisés par deux. Dans les Hautes-Alpes on passerait ainsi de 30 à 15 cantons. Si la réforme est adoptée, les nouveaux cantons devraient compter 9 000 habitants chacun dans le 05 et la mise un en place d'un scrutin binominal majoritaire à deux tours et paritaire. En clair : chaque canton aurait deux conseillers départementaux, un homme et une femme, qui seront élus sur la même liste mais siègeront indépendamment au Conseil Départemental. Exit également le renouvellement des élus par moitié tous les trois ans, l'ensemble des conseillers sera élu pour six ans. 

Une réforme contre laquelle s'élève le président du Conseil Général Jean-Yves Dusserre. qui sera à Paris demain pour faire part de cette opposition au nom de tous les conseiller généraux ruraux. "Aujourd'hui on nous bricole un système qui n'est absolument pas adapté à notre territoire", a-t-il expliqué. "J'ai la franche conviction que ça ne peut pas marcher", a-t-il pousuivit estimant qu'une telle réforme porterait un véritable coup à la représentation rurale. 

Jean-Yves Dusserre qui a également répondu aux critiques de l'opposition concernant sa gestion du département. "Je revendique ma gestion en bon père de famille", a-t-il précisé, ajoutant "je crois que si on avait fait la gestion en bon père de famille entre 2004 et 2008 au lieu de faire un gestion débridée, aujourd'hui nous n'enserions pas là".

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