Publié par Jean Marc Passeron le mer, 29/05/2013 - 17:01

"Une volonté de tuer évidente": C'est selon le procureur de Paris ce qui ressort des films de video surveillance que lui même et les enquêteurs ont pu visionner et où on voit l'agresseur du soldat gapençais planter un couteau de type Laguiole dans le cou de Cédric Cordier samedi à 17h54. On le sait à quelques centimètres prés il aurait pu toucher un élément vital. Quelques minute avant, à 17h45, Alexandre, c'est son prénom, habillé tout de noir et coiffé d'une chéchia avait fait une priére.
Quatre jours après l'agression du soldat Cédric Cordier, militaire du 4e RC de Gap, à la Défense près de Paris, son agresseur présumé a donc été été interpellé ce mercredi matin. Alexandre, qui aura 22 ans demain a implicitement reconnu les faits devant les enquêteurs de la police judiciaire. Selon des sources proches de l'enquête, Alexandre serait SDF et partisan d'un "islam traditionaliste voire radical, depuis trois ou quatre ans". Les autorités qui précisent tout de même qu'il n'est pas connu comme un "tenant du jihad", incitant ainsi à la prudence. L'enquête, qui n'en est qu'à son commencement et devra notamment déterminer à quel moment il a basculé dans un projet djihadiste.
Le suspect était déjà connu des services de police pour des faits de petite et moyenne délinquance, notamment des vols, vols avec violence ou port d'arme. L'agression du militaire du 4e RC, qui participait au déploiement antiterroriste dans le cadre du plan Vigipirate, avait été filmée par la vidéosurveillance et la police disposait d'images nettes. Elle disposait également d'un sac abandonné par l'agresseur, contenant un couteau et une bouteille de boisson, ce qui a permis d'identifier l'homme, notamment grâce à ses traces ADN, a précisé une source policière.
Le jeune homme est désormais en garde-à-vue il devrait être déféré devant un juge d'instruction à l'issue de cette garde-à-vue, qui peut être prolongée de 96 heures. La qualification de terrorisme devrait être retenue.
De son côté, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls a exprimé "sa gratitude aux policiers de la brigade criminelle". Dans un communiqué il explique "L'enquête menée sous l'autorité du parquet antiterroriste devra déterminer quels ont été le parcours, l'environnement et les motivations de ce jeune homme".
Écoutez le Procureur de la République de Paris Xavier Molins, lors de la conférence de presse qu'il a tenu ce matin.