Publié par Anonyme (non vérifié) le lun, 02/09/2013 - 07:27

Hautes-Alpes : Si l'émission existait toujours, nul doute que ces deux communes de Serre-Cevalier auraient pu faire la Une de Combien ça Coûte ? En effet, on a vraiment du mal à le croire, les communes de Saint-Chaffrey et de la Salle des Alpes dans le Briançonnais ont ni plus ni moins réalisés deux plans d'eau Biotope à... deux kilomètres de distance. Résultat : une addition salée avec plus de 3 millions d'euros dépensés. C'est à dire plus de 1,6 millions d'investissement pour chaque commune. Une situation rocambolesque quant on sait que ce type de plan d'eau est très rare en France puisqu'il y en à moins d'une dizaine dont 2 à Serre-Chevalier à 2 kilomètres d'intervalle. mais comment en est-on arrivés la ?
La salle les Alpes, pour le choix
Commençons par le commencement : qu'est-ce qu'un plan d'eau Biotope ? C'est un bassin où les plantes aquatiques se chargent elles-mêmes du traitement de l'eau. Pas de clore ou de javel. Une eau claire d'une grande qualité pour la baignade et toutes les activités. Deux inconvénients tout de même avec un plan d'eau Biotope, la limitation de la fréquentation. Environ 300 personnes pour laisser la flore aquatique faire son travail. Et le prix. Avec ces deux bassins situés à Saint-Chaffrey et à la Salle les Alpes, soit à deux kilomètres de distance, vous imaginez bien que les dents grincent à Serre-Chevalier. Dans le Nord du département, l'affaire alimente en effet toutes les conversations. Et beaucoup n'hésitent pas à parler de gaspillage au moment même où Serre-Chevalier, la septième station de France, aurait besoin de moyens pour compléter ses services ou assurer sa promotion. Même les services de l'Etat se sont émus de la situation tout en laissant les maires libres de leur choix. A ce sujet deux points de vues s'opposent. D'un côté le maire de la Salle les Alpes, Alain Fardella qui pense que le choix est une bonne chose pour les hauts-alpins et les touristes.
Querelle de clochers
De l'autre, à Saint-Chaffrey, Henry Raoux, premier maire à implanter un plan d'eau Biotop dans la Région, qui aurait préféré que les dépenses effectuées viennent en complément de son bassin. Voilà en tout cas une nouvelle illustration des conséquences des querelles de clochers qui ont déjà coûtés très cher à Serre-Chevalier au niveau des remontées mécaniques. Plusieurs millions d'euros de frais d'avocat par exemple dans le conflit à la fin des années 90. De quoi se payer un ou deux télésièges flambants neufs. Sachant que sur pour les remontées mécaniques, les choses se sont arrangées depuis. Mais chassez le naturel, il revient au galop avec l'affaire de ces deux lacs où 3 millions d'euros des contribuables ont pris l'eau.
Écoutez dans l'ordre Alain Fardella et Henry Raoux
