Publié par Anonyme (non vérifié) le mer, 09/10/2013 - 07:30

Hautes-Alpes:
À l’occasion des vendanges Haut-Alpines, qui débutent relativement tard pour la saison, nous avons été chaleureusement accueilli par deux exploitations viticoles situées sur les coteaux de la Durance. Ces deux domaines produisent avec passion et savoir-faire un vin français d’indication géographique protégée : le Hautes-Alpes (IGP).
Avant toute chose, aux ébahis qui trouveraient surprenante la production de vin dans le département des Hautes-Alpes, nous rappelons qu’il s’agit d’une tradition historique puisque l’on retrace une activité viticole dans les Alpes du Sud à partir du Xème siècle (dans l’Abbaye de l’Argentièrois). Reportage de Marine Tatibouet et Olivier Milleville
Quelques infos supplémentaires :
Tout d’abord, le Domaine Allemand implanté sur la commune de Théus, effectuait aujourd’hui de la cueillette sur ces cépages traditionnels : notamment des vignes de Muscat, mais aussi du Mollard, un cépage historique du vignoble Haut-Alpin sauvegardé et réintroduit par Marc Allemand après des années de travail et d’étroite collaboration avec l’Institut Français de la Vigne. L’équipe très complice des quelques « saisonniers récurrents » qui reviennent chaque année prêter main forte pour ces vendanges manuelles ; était au travail sur le domaine sous un soleil généreux et dans une ambiance très bon enfant. Pas moins de deux générations de la famille Allemand : le père et le fils ; étaient présentes pour nous communiquer leur passion et nous expliquer les nombreux enjeux inhérents à l’exploitation viticole : cette perpétuelle aventure humaine, climatique, financière et... sucrée. (Vous pouvez trouvez toutes les informations sur la production de ce domaine familial en vous rendant sur leur site internet : domaine-allemand.com.)
Dans un second temps, c’est le vigneron M. Ricard, propriétaire du Domaine de Tresbaudon sur la commune de Tallard qui nous a ouvert les portes de son atelier de vinification. Ayant débuté ses vendanges hier, Olivier Ricard était lui déjà dans une phase de pressage du raisin. Après la phase dite de la « macération pelliculaire », c’est-à-dire après avoir laissé son raisin vendangé la veille, macérer durant une nuit dans une cuve à de – 2° (cette température variant selon les cépages et les choix du viticulteur) ; et ce afin de le laisser s’imprégner de plus d’arôme ; le viticulteur peut enclencher la phase de pressage du raisin. En effet, sous différentes actions de pression et d’égouttage, on obtient le jus de raisin appelé moût, qui finira dans des cuves métalliques ou des fûts de bois afin d’enclencher la phase de fermentation alcoolique... plus un vin sera sucré et plus son degré de fermentation sera élevé. Les différentes actions de vinification relèvent d’un savoir-faire très technique et assez « instinctif », un talent que M. Ricard n’a pas manqué de nous démontrer alors qu’il était à l’œuvre dans son atelier aujourd’hui. (Pour tous renseignements sur le domaine se rendre sur le site domaine-de-tresbaudon.com).
Pour conclure, on peut dire que le raisin cette année a fière allure et s’exhibe en grappe généreuses légèrement dorées, et, cerise sur le gâteau on l’a goûté pour vous c’est un délice à la dégustation ce qui ne peut être que de bonne augure pour les cuvées de cette année. Alors après avoir évité les attaques champignonnes de l’oïdium et du mildiou, avoir échappé à la terrible menace des grêles d’août ; espérons que les vignes d’ici demeurent baignées par le fameux soleil Haut-Alpin que nombre nous envie, pendant la totalité des trois semaines de vendanges qui vont suivre... on croise les doigts.