Finances: la Cour des Comptes épingle les Alpes du Sud

Alpes du Sud: La Cour des Comptes a rendu public hier un rapport sur les dépenses des collectivités locales. Pour ce qui est des dépenses de personnel par habitant, les chiffres font mal pour les Alpes du Sud. Dans le 04 par exemple, les dépenses de personnel par habitant varient entre 911 et 1594€ par habitant, soit la tranche la plus forte en France. Dans une autre mesure, les dépenses de personnel par habitant varient entre 817 et 911€ par habitant dans les Hautes-Alpes.

Jean-Yves Dusserre, Président du Conseil Général du 05, a été le premier à réagir. « Tout cela n’est qu’un écran de fumée destiné à mettre une nouvelle fois le discrédit sur la gestion de l’ensemble des collectivités locales, qui font des efforts conséquents pour tenir leurs engagements au quotidien. Stigmatiser toutes les collectivités, c’est affaiblir la démocratie. L’Etat ne peut pas leur demander de se serrer la ceinture, tout en leur transférant parallèlement, des compétences et des charges toujours plus lourdes et ce, sans la moindre compensation. Cela est inacceptable, à commencer pour les départements. A titre d’exemple, la charge nette liée au RSA de 2008 à 2012 est passée de 400.000 € à 2,3 M€ pour notre département. Quant aux bénéficiaires de l’APA, ils ont augmenté de 12 %. La part de financement à la charge du Conseil Général passant de 8,3 M€ à 10 M€ sur la même période, entrainant un alourdissement conséquent de notre fonctionnement. Et elles ne sont pas les seules.

Pour autant, ce rapport de la Cour des Comptes fait écho aux efforts que nous avons engagés depuis 2008 dans la gestion drastique des dépenses de notre collectivité, tout en assurant le maintien d’un service public de qualité. Si la cour préconise un freinage effectif des dépenses de fonctionnement, le Conseil Général des Hautes-Alpes n’a pas attendu les conclusions de ce rapport pour limiter ses charges, dans un souci d’une gestion saine et rigoureuse comme le ferait tout bon père de famille.

Dans un contexte défavorable, nous avons plus que jamais le devoir de poursuivre cette démarche, tout en conservant des marges de manœuvre afin de favoriser le développement économique de nos territoires ruraux de montagne. Une démarche nécessaire qui ne pourra pas se faire à l’importe quel prix, sous peine de mettre en péril, les fondements de nos institutions ».

 

provence