Reportage D!CI TV: Une zone blanche pour les E.H.S. dans le Buëch

Hautes-Alpes: Dossier complet sur un handicap peu connu : l'Electrohypersensibilité.

L'eurodéputée Michèle Rivasi est venu ce mercredi 30 octobre à Saint Julien en Beauchêne pour lancer officiellement avec les élus locaux un projet unique en Europe pour la protection des personnes électro-hypersensibles. Les EHS sont des personnes electrohypersensibles, victime d'une pathologie mal connue mais de plus en plus répandue, ont pour seul moyen de lutter contre cet handicap provoqué au quotidien par l'electro hypersensibilité , trouver un endroit exempte de tout rayonnement électromagnétique... cet endroit serait une zone dite "blanche". En France, A Saint Julien en Beauchêne, le domaine de la Chartreuse serait une zone propice. Reportage complet sur place signé Olivier Milleville.

 
Deux femmes se sont réfugiées dès 2011 dans cette grotte haut-alpine. Après les avoir rencontrées, Michel Rivasi, députée européenne EELV (Europe-Ecologie-Les-Verts), a décidé de tout mettre en oeuvre afin de créer une zone blanche, pour elle il y a urgence et pourtant le rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail ( Anses) sur les radiofréquences et leurs effets sur la santé publié en octobre 2013, a reporté d'un an le problème des personnes EHS. Ces 2 femmes se sont réfugiées pour l'hiver ailleurs dans les Hautes-Alpes. La fille d'une d'entre-elles est venue se rendre sur le site pour témoigner et donner aussi de leurs nouvelles.
 

 
L’Électro-Hyper-Sensibilité (ou E. H. S.) est une pathologie émergente qui se manifeste par des perturbations physiologiques provoquées par une exposition aux ondes électromagnétiques qu’émettent la Téléphonie mobile et son groupe technologique. Michèle RIVASI dénonce par ailleurs le loby de ces sociétés.
 

 
Le plus info D!CI :
 
Depuis plus de quinze ans, en effet, la population est soumise à un electrosmog qui s’intensifie de jour en jour en même temps que les technologies se font de plus en plus diverses et de plus en plus complexes. Conséquence de cette exposition particulièrement intense, les personnes les plus fragiles, nommées E. H. S., sont victimes de problèmes de santé de haute gravité qui, si l’on se réfère à l’état réel des connaissances actuelles, ne sauraient être associées, comme voudraient le faire accroire certains scientifiques proches de l’industrie, à des troubles de la personnalité, mais plus sérieusement (et plus scientifiquement) à une affection d’origine environnementale.
Bien que l’E. H. S. ne semble concerner pour le moment qu’une partie infime de la population, le nombre de malades ne peut que s’accroître. D’ailleurs, le Professeur Dominique Belpomme, docteur en médecine et président de l’ARTAC, qui a ouvert en septembre 2008 une consultation spécialisée sur le sujet à l’Hôpital européen Georges-Pompidou, déclare avoir reçu cinq cents patients en un an, ce qui, compte tenu du manque général d’information des malades et des médecins, laisse supposer l’existence d’un nombre assez considérable de personnes affectées en France.
Les personnes victimes de l’E. H. S. ont généralement perdu leur travail. Privées de toute vie sociale, puisque aussi bien il leur est à peu près impossible de se rendre dans les lieux publics (mairies, postes, banques, commissariats de police ou gendarmerie, gares, restaurants et hôtels…), ces personnes ont également une vie culturelle fort restreinte étant donné que l’accès aux bibliothèques, librairies, salles de cinéma et de théâtre… leur est interdit en raison de leur maladie.
Naturellement, il est extrêmement difficile à une personne E. H. S. de faire partie d’une association.
Les personnes victimes de l’E. H. S. souffrent d’une pathologie émergente invalidante qui, d’une part, occasionne des souffrances intolérables et qui, d’autre part, affaiblit considérablement leurs systèmes physiologiques fondamentaux.
Bien que Mme Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé et des Sports, ait reconnu, dans deux déclarations publiques au moins, qu’une assistance était due aux victimes de cette pathologie, celle-ci ne bénéficie pas, à ce jour, d’une reconnaissance publique effective.
Par conséquent, ces malades doivent non seulement faire face à une pathologie grave, mais encore elles sont victimes de l’exclusion et de l’incompréhension qui frappent les personnes souffrant d’une maladie mal connue. Il est fort regrettable, notamment, que la plupart des médecins ne soient pas informés de l’existence de cette maladie et des conséquences, tant sanitaires que sociales, qu’elle implique chez les personnes affectées. Il en résulte trop souvent un déni médical et administratif fort préjudiciable aux malades.
Hautes-Alpes