Hautes-Alpes : "On se moque de nous sur la rocade" B.Perdigon

Hautes-Alpes: C'est sa marque de fabrique, le patron des patrons des Hautes-Alpes a toujours l'habitude de parler clair quitte à en froisser certains, quitte aussi à apparaître iconoclaste dans le paysage des décideurs de la région. Invité D!CI, Boris Perdigon, a d'abord renvoyé le préfet des Hautes-Alpes Pierre Besnard dans les cordes. Celui-ci dans une réunion à laquelle Boris Perdigon n'assistait pas, avait évoqué les propos poujadistes que tenaient le représentant des patrons dans les Hautes-Alpes : la réponse de Boris Perdigon est cinglante «Ici, on a rien cassé, ce n'est pas parce qu'on émet une opinion différente que l'on est poujadiste. »

Au micro de Jean-Marc Passeron, le président de l'UPE 05 a également fait le tour des sujets d'actualité. D'abord la rocade dont le premier coup de pioche devrait être donné début février... Pour Boris Perdigon, les politiques de la région ont été mené en bateau par l’état qui s'est littéralement « moqué d'eux » sur cette affaire. Boris Perdigon très vindicatif sur le sujet du SCoT de l'Aire Gapençaise qui doit être adopté le 12 décembre prochain. Ce schéma qui définit des règles d'urbanisme et développement économique pour les 20 ans qui viennent a fait l'objet d'un « énorme travail » qu'il reconnaît.. ; mais sans que les forces économiques ne soit écoutées ni sur le fond ni sur la forme. Pour lui c'est une parodie de démocratie. Selon Boris Perdigon "les petites modifications obtenues n'ont porté que sur quelques détails, et on va tout droit sur un recours administratif qui devrait être déposé par la chambre de commerce et d'industrie des Hautes-Alpes, et tous les acteurs économiques, pour laisser plus de potentiel de développement (terrains constructibles) au pays gapençais".

Boris Perdigon est revenu sur le contexte économique très difficile dans les Hautes-Alpes comme partout en France, même si dans « notre région les choses se voient moins » puisqu'il n'y a pas de grandes défaillances spectaculaires, mais plutôt des tas de petites entreprises qui suppriment un ou deux salariés et qui n'embauchent pas. « monter en gamme et en compétence » lui apparaît comme la seule solution pour sortir de ce contexte qui touche de plein fout en particulier le secteur du BTP. Compliqué encore par le problème de la loi sur les résidences de tourisme, qui a conduit à de nombreuses constructions qui risquent de conduire à de « nombreuses friches touristiques ».

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