Education : L'intersyndicale dénonce une rentrée 2014 "catastrophique" dans les collèges avec 5 suppressions de postes

Hautes-Alpes : "La situation est catastrophique pour le département". En pleine négociation pour les dotations dans les collèges pour la rentrée 2014 l'intersyndicale SNES-FSU, SNEP-FSU, SGEN-CFDT et SE-UNSA, tire la sonnette d'alarme. Selon elle, le second degré dans les Hautes-Alpes va payer la note de l'éducation prioritaire. En effet les nouvelles dotations prévoient une diminution de 90h dans les collèges, soit la perte de 5 postes équivalents de professeurs alors même que 30 équivalent temps pleins doivent être créés dans l'Académie d'Aix-Marseille et que les effectifs dans le 05 restent stable avec la perte prévue de simplement 4 élèves pour la rentrée 2014.

Selon l'Intersyndicale, les Hautes-Alpes paient la solidarité notamment avec les Bouches du Rhône privilégiées par le gouvernement qui a fait du décrochage scolaire et de l'absentéisme sont cheval de bataille. "Nous avons également des élèves en difficulté dans les Hautes-Alpes il faut que le gouvernement en prenne conscience"estime-t-on dans les rangs des syndicats. Ainsi les collèges de l'Argentière, de Veynes et de Laragne devraient perdre une classe, sans compter la suppression annoncée de la 3e DP6 du collège Paul Héraud "inadmissible", selon l'intersyndicale. "On enlève des moyens pour lutter contre l'échec scolaire. On est en contradiction totale avec la politique annoncée par le gouvernement", fustigent les délégués du personnel. 

Le risque avec ces diminutions de dotation horaires, selon les syndicats : la réduction des projets d'établissement et la diminution du choix des options et des langues dans les Collèges. "Tout ce qui fait que l'on arrive à raccrocher des élèves en difficulté", fustige-t-on du côté de l'Intersyndicale qui doit participer à la CDEN ce jeudi en compagnie des élus, du Préfet, du Directeur Académique et des représentants des parents d'élèves. Les syndicats qui espèrent pouvoir faire bouger les choses sans pour autant se bercer d'illusions : "On assiste pour le moment à un véritable discours de sourds sans aucune concertation", estime une représentante de la FSU. 

Concernant le premier degré et les nouvelles dotations de postes dans les écoles maternelles et primaires... pas de données pour le moment. "Pas avant les élections municipales" s'amusent-t-on chez les syndicats. Reste que la situation s'annonce tendue dans les Hautes-Alpes pour la rentrée scolaire. L'intersyndicale l'annonce, si le dialogue reste vain entre les parties, "on pourra mettre le feu". Des mouvements sociaux sont notamment en réflexion du côté de l'Argentière. 

 

 

Education