Le fait de la semaine: Le "pyromane" de Briançon condamné à 3 ans de prison ferme

Hautes-Alpes : 3 ans de prison ferme et deux ans d'obligation d'un suivi socio-judiciaire durant deux ans pour le pyromane de Briançon. Cet homme de 47 ans était poursuivi pour 8 incendies volontaires qui se sont produits l'été dernier à Briançon. Le tribunal correctionnel de Gap a donc quasiment suivi les réquisitions du parquet qui avait réclamé 4 ans de prison dont 1 avec sursis. Ce Briançonnaiscomparaissait pour "destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes". Résident de Briançon depuis des années, au sein de la Résidence Sainte Geneviève il est soupçonné d'avoir déclenché 8 incendies, dont deux dans la résidence Sainte Geneviève, entre le 4 juin et le 1er juillet 2013 même si l'homme n'en avait reconnu que 4 lors de sa garde-à-vue. Ce Briançonnais, bénéficiaire de l'Allocation pour Adulte Handicapé, a été intercepté notamment grâce à la vidéosurveillance installée rue Colaud. Les faits d'incendie pourraient être liés à une consommation excessive d'alcool.

Le Parquet avait requis ce matin 4 ans de prison dont un an avec sursis, une mise à l'épreuve de deux ans et une obligation de chercher un travail. Son avocat assure que "du sursis et une obligation de soin seraient intelligents, sachant qu'il ne reconnaît que quatre incendies". Il ne reconnaît pas les incendies dans la résidence Sainte-Geneviève par exemple.

Le parquet a estimé "qu'il est coupable des huit incendies" avant d'ajouter qu'après ses incendies, il participait aux recherches avec les autorités du coupable. Les psychiatres l'ont jugé "fragile, avec un développement intellectuel faible, au comportement anxieux". Capable de consommer jusqu'à 40 bière par jour le tribunal a qualifié le parcours de l'accusé de "misère humaine". Placé en foyer dès l'âge de huit ans, ne sachant ni lire ni écrire, l'homme a ensuite été transporté de foyer en foyer. A l'âge adulte il se réfugie dans l'alcool avant de rencontrer celui qu'il appelle son "frère" avec qui il vivra quinze ans avant son décès le 8 janvier 2013. Le "Pyromane de Briançon" retrouve alors ses anciens démons et l'alcool. Déjà condamné en 1992 pour des faits similaires, l'accusé n'aura jamais pu, durant le procès expliquer ses actes et les raisons de ses actes se contentant de brefs "ouais ouais", "ça c'est pas moi" ou "ça c'est moi". L'audience a déçu les parties civiles qui espéraient une justification de ces actes de la part du prévenu. Il a également été condamné à dédommager certaines des parties civiles dont la communauté de communes du Briançonnais à hauteur de 20 408 euros.

Pyromane