Assises/Drame de Vars : La personnalité de Saïda Abouhachem passée au crible ce mercredi

Hautes-Alpes : Début de procès sous tension aux Assises de Gap ce mercredi. Le procès du drame de Vars débuté hier. Une affaire sordide où une mère de famille est accusée d'avoir étranglée sa fille âgée de 18 ans, au cours d'une dispute. Hier, c'est le déroulement exact du drame qui a été passé au crible.

Une dispute qui tourne au drame familial où Saïda Abouhachem étrangle sa fille dans la nuit du 8 août à la suite d'une très violente altercation. Le tribunal est largement revenu sur les faits lors de cette première journée d'audience avec l'audition de nombreux témoins, les gendarmes en charge de l'enquête, le petit ami de la victime, Marina Abouhachem, le médecin traitant de la famille ou encore l'employeur de la jeune fille. Des témoignages qui permettent de reconstituer le déroulé des évènements.

Le 8 août, Marina termine sont travail au snack de la station de Vars, puis se fait raccompagner par son petit ami jusqu'à son domicile. C'est alors qu'une violente dispute éclate entre la mère et sa fille qui écrira par texto à son petit ami « ça recommence, ça part en couille. Elle me traite de garce et de fille indigne ». Vers 22h50 elle lui demande de venir la chercher puis précise qu'elle lui confirmera dans 5 minutes... ce sont les derniers mots de Marina Abouhachem.

La dispute entre les deux femmes est très violente, insultes, coups. Marina se saisi d'un couteau, menace sa mère de se suicider et s'entaille le poignet. Saïda la bouscule alors, et la tête de Marina heurte un tabouret. Elle perd connaissance. C'est alors que Saïda Abouhachem se saisi de sa ceinture de peignoir et étrangle sa fille avec de nettoyer l'appartement et de cacher le corps dans le vide sanitaire de l'immeuble dont elle est la gardienne à Vars les Clos. Un geste qu'elle explique alors à la barre : « Je croyais qu'elle était morte je l'ai étranglé pour ne pas qu'on croit qu'elle s'est suicidé. Je voulais mourir avec elle ». Stupeur au sein du tribunal c'est la première fois que la mère livre une telle version et une telle explication sur ce geste. Le Président précise « nous y reviendront lors de votre témoignage », mais c'est l'incompréhension qui règne.

La suite est connue : Saïda Abouhachem achète un billet de train à Guillestre pour Paris, puis part rejoindre sa sœur en Suisse où elle passe deux jours. Elle reviendra ensuite en France où elle tente de se suicider le 16 août 2011 avant d'être hospitalisée à Lyon et d'être interpellée par les gendarmes. Elle avouera très vite le meurtre de sa fille précisant l'emplacement exact du corps.

Une drame qui a provoqué la stupeur dans le village de Vars dans une famille sans histoire. Les témoins ont tous décrits l'accusée, Saïda Abouhachem comme une gardienne d'immeuble exemplaire sans histoire, très appréciée et serviable. Marina, elle, était décrite comme une jeune fille souriante, dynamique et brillante. Elle devait partir en septembre 2012 en faculté de médecine à Marseille

Demain place à l'analyse de la personnalité de l'accusée. Le frère de Marina, qui n'est pas cité comme témoin, sera également entendu à titre d'information.