Publié par Valentin Doyen le ven, 20/06/2014 - 16:41

Hautes-Alpes : Débats animés à Gap sur la question des rythmes scolaires. Le maire UMP Roger Didier présente une délibération pour demander un report d'un an ou une annulation pure et simple de la réforme des rythmes scolaires sur la ville de Gap. Il défend sa position en insistant sur 4 recours déposés auprès du Conseil d'État contre cette loi. La députée PS de Gap et conseillère municipale d'opposition Karine Berger est montée au créneau. Comme elle l'avait laissé entendre, elle a demandé aux conseillers municipaux de la majorité de ne pas suivre les consignes du maire et de ne pas adopter cette délibération. Elle a sévèrement taclé la position partisane et politicienne du maire qui suit l'exemple selon elle de Levallois-Perret (commune gérée par l'UMP Patrick Balkany). Elle a demandé à Roger Didier de ne pas prendre en otage la ville de Gap afin de "s' acheter une position favorable à l'UMP en vue des élections de 2015. Jean-Claude Eyraud est lui aussi intervenu sur ce dossier reprochant au maire de ne pas avoir respecté ces engagements. Il a évoqué un courriel du Dasen Philippe Maheu envoyé à toutes les écoles du département sauf de la ville de Gap indiquant le processus pour la mise en place de ces rythmes. Le leader du Front de gauche à appelé le maire Roger Didier à négocier avec l'inspecteur d'académie d'ici le 1er juillet date butoir de la dernière commission d'éducation. Le maire Roger Didier a confirmé sa position évoquant des inégalités et un surcoût pour les parents et les communes en cas de mise en place de ces rythmes.
Voici le communiqué de l'opposition :
Alors même que le maire de Gap, Roger Didier, disposait de 2 ans pour préparer la mise en place de la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014, il fait partie des 6% de maires des communes qui n'ont pas déposer de projet.
Il a donc décider de faire diversion en tentant de prendre les parents d'élèves en otage et de mépriser la communauté enseignante en considérant qu'elle est composée d’illettrés qui ne sauraient lire les circulaires ministérielles.
Il vient d’adresser un courrier à l’ensemble des parents des élèves fréquentant les écoles maternelles et primaires de la ville.
Ce courrier laisse entendre que la mise en ouvre pourrait être reporter d'un an, c'est faux, le report n'est pas prévu!
la possibilité serait donnée aux communes de concentrer sur une demi-journée les activités, c'est vrai à condition de présenter un projet en accord avec les conseils d'école avant le 6 juin or en envoyant un courrier le 23 mai offrant la possibilité de répondre pour le 6 juin, le maire de Gap doit savoir qu'il ne pourra pas présenter le même jour un projet consensuel prenant en compte les réponses. Il ment donc sciemment aux parents et aux professeur des écoles.
Enfin, il évoque le cas de Lyon qui demandera une participation aux parents d'élèves limitée à 20€ par an et par élève. Regardons plus précisément, Lyon a travaillé sur un projet ambitieux et préparé de longue date, il l'a chiffré à 200€ par élève, ce qui conduirait à Gap à un cout de l'ordre de 600 000€ et non pas de 1 million d'euros comme évoqué dans la lettre du maire de Gap, d'autre part Gérard Collomb a annoncé clairement pendant la campagne des municipales qu'il mettrait les familles à contribution, il n'a pas attendu d'être élu pour sortir une mesure de son chapeau.
Les lois et les décrets de la République s’appliquent sur tout le territoire national, même à Gap, n'en déplaise au maire.
La municipalité devra mettre en place les activités périscolaires dès le 2 septembre prochain et elle pourra bénéficier de l’aide attribuée par l’Etat qui est prorogée.
Tenter de manipuler les parents d'élèves est une bien curieuse manière de gérer la ville, mettre les parents devant des choix qui relèvent du maire en tentant de les culpabiliser est juste pervers.
Çà ne suffit pas à masquer l'absence d'anticipation et de travail que méritait ce projet conçu pour le bien des enfants mais complètement négligé par le maire.