Infanticide de Puy-Saint-Vincent : L'avocat de Coralie Busatta se réserve le droit de faire appel

Hautes-Alpes : Maitre Nicolas Charmasson vient de se réserver le droit de faire appel pour Coralie Busatta, condamnée le 24 octobre dernier à 7 ans de réclusion pour le meurtre de son nouveau-né le 12 février 2012 à Puy-Saint-Vincent lors des assises des Hautes-Alpes qui se sont tenues à Gap. Coralie Busatta, placée sous mandat de dépôt à l'issue du procès, est depuis enfermée aux Baumettes à Marseille. C'est donc son avocat qui a pris les devant et effectué toutes les démarches administratives au cas où sa cliente veuille faire appel. 

Retour sur le procès : Coralie Bussatta une jeune femme de l'Argentière de 31 ans a écopé le vendredi 24 octobre dernier, de 7 ans de prison ferme aux assises de Gap. Elle comparaissait,  comme vous le savez devant les assises pour avoir tué son 2ème bébé. le 12 février 2012 à Puy St Vincent. Une journée pesante, lourde, c'est le ressenti de l'ensemble du tribunal à l'issue de cette première journée aux assises. Coralie n'a pas de difficulté à reconnaître les faits et à raconter son histoire. Un premier avortement en 2003, un accouchement sous X en 2008, sans même en parler à son père, qui est pourtant celui qui l'amène à l'hôpital, soi disant pour des maux au ventre. Et sans en parler à son compagnon, Sébastien, avec qui pourtant, elle travaille tous les jours en tant que saisonnière. Elle cachera son secret 3 ans durant, avant de retomber enceinte de ce même Sébastien en mai 2011. Le couple se sépare, mais lui n'est au courant de rien. Rien sur cette nouvelle grossesse en cours. Le 12 février, Coralie, alors 28 ans, accouche dans les toilettes de l'hôtel-restaurant de Puy-Saint-Vincent où elle travaillait. Elle coupe le cordon dans la cuisine et jette le bébé dans un ravin 500 mètres plus loin. Tous les témoins l'ont dit toute la journée : ils n'ont rien vu. Rien aperçu. Ni les parents, ni les propriétaires de l'hôtel-restaurant, ni ses collègues saisonniers. Les experts n'ont pu que confirmer la grande détresse de cette jeune femme, qui vit toujours auprès de son père à L'Argentière. Autant dire que la tâche des jurés aujourd'hui, au moment du verdict, sera particulièrement délicate.

L'avocat général a requis  ce matin 10 ans de réclusion criminelle.

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