Hautes-Alpes : Rebondissement dans l'affaire de la mort d'une touriste belge en juillet 2013

Hautes-Alpes : Imbroglio judiciaire entre Gap et Grenoble. La cour d'appel de Grenoble vient de casser un jugement rendu en mars dernier à Gap. Il concerne un fait divers qui a ému la population en juillet 2013 lorsqu'une touriste belge a péri noyé suite à une collision avec un kayakiste suisse à hauteur de la vague du Rabioux sur la commune de Châteauroux-les-Alpes. Le jeune guide de 23 ans, condamné à 6 mois fermes en mars a donc été blanchi, tout comme son père. Mais la justice réclame, et c'est un fait rare, l'incrimination du touriste suisse, à l'origine de la collision mortelle sur la Durance. 21 juillet 2013 : Alors même que toute la Belgique fête le changement du roi, dans les Hautes-Alpes, l'heure est au deuil. Deux touristes belges perdent la vie, dans cette même et seule tragique journée. Parmi ces victimes, une femme de 48 ans, qui faisait du rafting sur la Durance meurt noyé à hauteur de la fameuse vague du Rabioux. Des poursuites pénales ont alors été engagées à l'encontre d'un jeune guide de 23 ans, Ugo Borgia, et de son père Alain, propriétaire de l'entreprise de rafting. Tous deux sont condamnés le 13 mars dernier à Gap. Le jeune Ugo écope de 18 mois de prison, dont 6 fermes. Et ils sont, avec son père, interdits d'activités professionnelles pendant une période de 5 ans. Un jugement sévère aux yeux de leur avocat, Maître Jérôme Garcia, qui fait appel. Grenoble, a donc interprété tout autrement la succession des faits. Certes, Ugo Borgia, n'avait pas l'autorisation administrative de travailler, mais il en avait les compétences, et a réagit de manière adéquate selon l'arrêt rendu par la cour d'appel de Grenoble.  Dans cet arrêt, la cour relève qu'Ugo Borgia « disposait des compétences professionnelles techniques requises pour encadrer un groupe de neuf personnes dont quatre enfants ». Selon la cour d'appel, le guide a su utiliser ses compétences professionnelles et le matériel de sécurité était conforme.  Un arrêt, qui innocente aussi le père Alain. Grenoble qui juge donc sans lien de cause à effet, les reproches administratifs formulés à l'encontre de la société de kayak et la mort de cette touriste belge de 48 ans. Reste maintenant à trancher l'affaire au civil à Gap puisque la juridiction grenobloise a renvoyé les parties devant le TGI - tribunal de grande instance. Elle demande en outre la mise en cause, et c'est un fait assez rare pour être souligné, du kayakiste suisse entré en collision avec le raft soulignant qu'il n'avait pas la priorité, étant sur du matériel plus petit lors de la collision fatale sur la Vague du Rabiou, lors de ce dimanche 21 juillet 2013, décidément maudit pour ces familles belges. 

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