Cino, le film émouvant: "voici la lettre d'un enfant italien loué à Larche et Gap" témoigne le maire de Barcelonnette

C'est probablement le film qui va faire parler en cette fin d'année, et il revient sur des heures bien sombres qui ont marquées l'Ubaye et les Hautes-Alpes... Cino, l'enfant qui traversa la Montagne, raconte l'histoire des ces enfants à la fin du 19ème siècle qui vivaient dans le Piémont Italien et dans la région de Cunéo... Leurs familles, très pauvres, les vendaient donc à des agriculteurs et des bergers des Hautes-Alpes et de l'Ubaye pour les exploiter... Un charretier transportait même du marché de Saluzzo au marché de Barcelonnette les enfants les plus misérables, écartés par les riches agriculteurs. Dans le film, on y découvre Cino, jeune garçon qui s'est enfuit de chez son propriétaire pour retourner chez ses parents à pieds, en arpentant le Mercantour et les Alpes Maritimes... Une histoire vraie, triste et fabuleuse, qui retrace hélas des moments peu glorieux de notre territoire...Sortie ce mercredi 17 décembre. Pierre Martin-Charpenel, maire de Barcelonnette et historien de la Vallée, revient pour nous sur cette période. "En effet, de nombreux italiens sont venus chez nous durant l'enfance. Il existait même un marché à Barcelo où les enfants étaient loués. Les filles souvent dans les maisons mexicaines et les garçons avec les bergers. J'ai d'ailleurs en ma possession une lettre d'un italien née en 1893 qui a été loué à Larche et Gap".

SYNOPSIS

Cino vit dans la misère avec sa famille dans un petit village du Piémont italien. Contre l'avis de sa mère, son père décide de le "confier" à un charretier qui le fera travailler en France, dans les alpages du Mercantour. En cours de route, une femme laisse également sa petite fille Catlin. Celle-ci et Cino deviennent vite très amis mais le destin les sépare un temps. Cino devient l'employé d'un berger qui l'exploite. Il retrouve Catlin, un peu sorcière, et décide de s'enfuir avec elle vers l'Italie. Mais leur odyssée dans les montagnes est pleine de dangers. Ils croisent sur leur route des forces mystérieuses...

À propos du film :

À la fin du 19e siècle, dans le Piémont italien, la pauvreté ne laissait pas d’autre choix aux familles démunies, que de louer leurs enfants aux bergers et aux paysans, de l’autre côté du col, dans les Hautes-Alpes ou Alpes de Haute-Provence. Il y a quelques années, le réalisateur, Carlo Alberto Pinelli s’est rendu dans les vallées de la région de Cunéo. De vieux montagnards lui ont raconté qu’à l’époque, un enfant, loué à un berger français, s’était enfui et avait traversé seul la chaîne des Alpes-Maritimes pour rentrer chez lui. Cette histoire peu connue, l’avait ému et intrigué. Le réalisateur, qui a fait une grande carrière en tant que documentariste, décida alors avec ses producteurs, que seule une oeuvre de fiction permettrait de décrire cette lutte pour la survie, au quotidien.

Un film tourné en partie dans les Alpes-Maritimes

C’est ainsi qu’est né le film « Cino, l’enfant qui traversa la montagne », présenté en avant-première au cinéma Mercury lors de deux projections dont une réservée aux collégiens de Don Bosco, Port Lympia et Ségurane. Ce long-métrage, soutenu par le Conseil général des Alpes-Maritimes dans le cadre de son fonds de soutien aux programmes cinématographiques et audiovisuels, a été tourné, du côté français, dans les vallées de la Vésubie et de la Tinée.

 

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