Publié par Jean Marc Passeron le ven, 19/12/2014 - 18:31

Pas content, le syndicat FSU suite à notre article relatif à la plainte de deux parents d'élèves de l'école de la Pépinière
à Gap. Vous le savez ces parents ont reproché à une institutrice d'avoir entre autre administré des fessées aux enfants
avec selon eux des conséquences importantes sur le bien être et le comportement de leur enfants.
A ce stade, le sujet est sur le bureau du Procureur de la République qui doit décider des suites à donner à cette
affaire de fessées administrées par une enseignante de l'école de la Pépinière à Gap. Deux parents ont en effet déposé plainte
pour ces fessées mais aussi pour des méthodes considérées par eux comme vexatoires et préjudiciables aux enfants.
Vous les avez entendu sur D!CI. Dans un communiqué, envoyé au Dauphiné Libéré, l’inspecteur académique Philippe Maheu indique avoir diligenté une enquête dont “le résultat montre que les reproches formulés par les parents d’élève sont disproportionnés et ne correspondent en aucune façon à la réalité. L’enseignante mise en cause sera prochainement reçue à l’inspection académique et reprendra son service dès que possible”.
L'enseignante concernée avait été en effet " mise en arrêt maladie 3 jours pour qu'elle se repose"soit une décision assimilable à une sanction ou mise à pied en douceur.
Voilà les faits. Mais ce n'est pas sur ce sujet qu'intervient le syndicat d'enseignants FSU ni même sur le fond des méthodes d'enseignement ou d'encadrement dans un métier dont tout le monde connaît la complexité et où le débat sur les fessées ne date pas d'hier.
Non. Dans un communiqué, la FSU reproche en fait à notre rédaction d'avoir évoqué et traité ce sujet en considérant qu'ainsi
"Une enseignante livrée à la vindicte de quelques parents est mise au pilori par un média" avec des "informations non vérifiées."
En l’occurrence, il y a plainte ce que confirme le Procureur de la république et de notre côté nous nous sommes contenté comme d'habitude de relater les faits sans émettre le moindre jugement bien entendu.
"Il n’est pas supportable de lire et d’entendre les propos haineux de certains parents et/ou internautes" ajoute le syndicat, ce que nous pouvons comprendre mais ce sur quoi nous ne pouvons pas grand chose. Et la FSU de considérer que l'enseignante est ainsi diffamée. Si c'est le cas, c'est par les parents d'élèves et non par le mèdia qui a accepté qu'ils s'expriment à leur demande.
On aurait, comme les parents concernés sûrement, préféré que le syndicat se positionne sur cette affaire plutôt que de se contenter de ce seul communiqué légitime mais avant tout corporatiste.
Par volonté de clarté et d'information complète voici le communiqué de la FSU et ci-dessous le sujet réalisé par la rédaction D!Ci à la demande des parents d'élèves:
Une enseignante livrée à la vindicte de quelques parents est mise au pilori par un « média » qui n’en
est pas à son coup d’essai en matière de diffusion d'informations non vérifiées.
Il n’est pas supportable de lire et d’entendre les propos haineux de certains parents et/ou internautes
sur le site du media en question et sur les réseaux sociaux. Menaces, insultes, incitations à la haine,
cette radio télévision locale, en diffusant de fausses informations (la collègue aurait été « renvoyée »,
« mise à pied »), ce qui est faux, suscite la résurgence des plus bas instincts de gens qui se cachent
derrière leur écran ou qui s’exhibent devant les caméras.
Ainsi, DICI radio/TV bafoue ouvertement la charte d'éthique professionnelle du journalisme du 9 mars
2011 et surtout la Loi de 29 juillet 1881 sur la Liberté de la Presse qui précise que :
« Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la
personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. La publication directe ou par voie
de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous
forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont
l'identification est rendue possible » (si on donne sa fonction par exemple) .
Ceci constitue une diffamation susceptible de poursuites..
Une présentation des faits trompeuse constitue aussi bien une diffamation qu'un pur mensonge .
Nous ne pouvons tolérer cette « chasse à l’homme », car à travers cette collègue, c’est toute notre
profession qui est calomniée."
Maîtresse renvoyée à l'école de la Pépinière à... par dicitv31
