Journée de deuil national ce jeudi, recueillement à 12h, drapeaux en berne pendant 3 jours et vigilance aussi dans notre

Le plus grave attentat en France depuis plus d'un demi-siècle. En direct de l'Élysée, le président de la République s'est exprimé  ce mercredi soir pour dénoncer l'"attentat terroriste" qui a frappé la rédaction de Charlie Hebdo, "un acte d'une exceptionnelle barbarie (...) contre un journal, c'est-à-dire l'expression de la liberté". Deux hommes lourdement armés ont attaqué ce mercredi l'hebdomadaire satirique, assassinant douze personnes, notamment les dessinateurs Cabu et Wolinski.

"La France a été attaquée en son coeur, à Paris. Cette fusillade d'une violence extrême a tué douze personnes. Des dessinateurs de grands talents sont morts. Ils avaient marqué des générations et des générations de Français. Ce message de la liberté, nous continuerons de le défendre en leur nom", a déclaré le président.

François Hollande a poursuivi son hommage aux victimes de l'attaque : "Ces hommes sont morts pour une idée qu'ils se faisaient de la France, c'est-à-dire la liberté". "Ce sont aujourd'hui nos héros", a-t-il ajouté. Le président a par ailleurs annoncé une journée de deuil national. "Demain sera une journée de deuil national. Les drapeaux seront en berne trois jours. C'est la République toute entière qui a été agressée", a expliqué François Hollande.

"Il y aura à 12 heures un moment de recueillement dans tous les services publics, et j'invite toute la population à s'y associer", a aussi annoncé François Hollande.

"Nous devons répondre à la hauteur du crime qui nous frappe, d'abord en recherchant les auteurs de cette infamie. Tout sera fait pour appréhender" les terroristes, a promis François Hollande. "L'enquête avance sous l'autorité de la justice. Nous devons protéger tous les lieux publics. Des forces de sécurité vont être déployées partout", a rappelé le chef de l'État, évoquant le plan vigipirate.
"Enfin, nous devons être nous-mêmes, conscients que notre meilleure arme est l'unité", a assuré François Hollande, appelant à "l'unité", au "rassemblement". "Rien ne peut nous diviser, rien ne doit nous diviser, rien ne doit nous séparer". "La France est grande, la liberté sera toujours plus forte que la barbarie", a réaffirmé le président.

François Hollande a également indiqué qu'il réunira jeudi les présidents de l'Assemblée et du Sénat et les "forces représentées au Parlement".

Le Préfet des Hautes-Alpes avait déja demandé hier après-midi, la mise en berne de tous les drapeaux des édifices publics suite au terrible attentat terroriste survenu ce mercredi midi à Paris au sein de la rédaction du journal Charlie Hebdo. Vous le savez le siège du journal a été la cible d'un attentat. Charb, Cabu, Wolinski et Tignous figurent, ainsi que le journaliste Bernard Maris, parmi les tués. Les dessinateurs (de gauche à droite) Cabu (76 ans), Charb (47 ans), Tignous (57 ans) et Wolinski (80 ans), tous décédés dans la fusillade de "Charlie Hebdo".

La fusillade à Charlie Hebdo a fait 12 morts, dont 2 policiers, et 8 blessés, dont 4 "en situation d'urgence absolue". Elle a été commise, selon la précision du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, par "trois criminels". Le journaliste et dessinateur Charb, directeur de la publication, ainsi que les dessinateurs Cabu, Wolinski et Tignous ont été tués. Le journaliste Bernard Maris, qui avait été un des fondateurs de l'hebdomadaire, est lui aussi décédé. Le grand reporter de Libération Philippe Lançon, qui y collaborait, serait blessé au visage, mais son pronostic vital n'est pas engagé.

Si l'Ile de France est en niveau "alerte attentat" , les Alpes du Sud et le reste de la France restent en vigipirate renforcé.
De nombreuses consignes ont été données ces dernières heures par le ministère de l'intérieur et bien entendu prises en compte par les services de l’État et les forces de l'ordre. Une réunion de police s'est d'ailleurs tenue ce mercredi en Préfecture des Hautes-Alpes.
Les autorités rappellent la nécessaire vigilance à observer dans cette période et invitent à téléphoner au numéro vert dans l'hypothèse où des habitants seraient informés de personnes en train de se radicaliser.

Des centaines de personnes se sont réunies hier soir à Gap, sur l'esplanade de la Paix Nelson Mandela. 700 personnes étaient rassemblées et ont exprimé leur horreur et tristesse face à ce terrible attentat qui a tué 12 personnes ce mercredi dans les locaux de Charlie Hebdo dont 2 policiers. Notez 120 personnes présentes aussi à Briançon et un rassemblement spontané également à Guillestre.

L'une des victimes, est Georges Wolinski, célèbre dessinateur. L'homme avait notamment passé son enfance à Briançon. En 1948, il avait d'ailleurs écrits le journal du Lycée, intitulé "le Potache Libéré". Le dessinateur ne manquait pas de rappeler ses attaches dans le département à chaque interview, puisque c'est dans les Hautes-Alpes qu'il a débuté sa carrière. Georges Wolinski avait d'ailleurs rencontré sa première épouse à Briançon, Jacqueline.

"Nous sommes tous très émus" témoigne Michelle Seghir, la Proviseur du Lycée de Briançon. Avant de poursuivre: "nous avons tentés de le faire venir pour le centenaire du Lycée, mais il avait refusé avec humour".

 

 

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