Hautes-Alpes : "mensonges et zones d'ombres" dans l'accident de Jules Bianchi

« Mais de qui se fout-on ? Que Jules se réveille et nous reconnaisse relève du miracle, alors remonter dans une Formule 1, vous imaginez. ? ». Ces mots, ce sont ceux d'un proche de l'ex-pilote de F1, Jules Bianchi, qui souhaite absolument garder l'anonymat. Il n'a pas apprécié un récent article de presse donnant « des nouvelles rassurantes » du pilote gravement blessé au Grand Prix du Japon de l'édition 2014. Le neurologue Ganesh Bavikatte, qui officie au Walton Centre de Liverpool, expliquait même que « Jules pouvait récupérer rapidement toutes ses facultés ». Un coup de communication selon un proche du pilote. « C'est du grand n'importe quoi. L'attitude d'un « spécialiste » qui veut se mettre sur le devant de la scène sans connaître le dossier médical du blessé ».

Pour rappel, Jules Bianchi a grandi dans le secteur de Chorges et de La Bâtie-Neuve ; ses parents ayant même tenu à une époque le karting des Trois Lacs de Rochebrune.

Ce que l'on sait, c'est que Jules Bianchi est toujours dans un état critique et endormi. Les espoirs de le revoir un jour semblent minces. « Lorsque l'on constate l'état de Michael Schumarer aujourd'hui alors que son accident est bien moins grave que celui de Jules, on peut en effet s'attendre au pire » poursuit ce proche qui regrette aussi « le manque d'informations délivrées autour du cas de Jules ».

Selon cette personne, qui suit le dossier de très près depuis l'accident du pilote, «l 'argent et la notoriété seraient les maîtres-mots de cette affaire ».

La FIA et l'ancienne écurie de Jules feraient en effet tout leur possible pour éviter « d'être accusées de la mort d'un pilote de F1 ».

Preuves à l'appui selon ce proche, « Jules aurait bien freiné avant de percuter un engin de chantier, mais son système de sécurité était défaillant ».

Et de poursuivre : « étrangement, l'ancienne écurie de Jules, Marussia a déposé le bilan pour prendre un autre nom, Manor F1, alors que les bonnes performances du pilote avaient injectés de très grosses rentrées d'argent ».

A la question, pensez-vous qu'un procès pourrait avoir lieu ? Ce proche est très clair. « Non. Je pense que ces grosses entreprises préféreront trouver un arrangement plutôt que de salir leur image ».

 

En décembre dernier, rapport conclu par une dizaine d'experts de la FIA avait été publié. On pouvait y lire que « Jules Bian­chi n'a pas suffi­sam­ment ralenti pour éviter la perte de contrôle » du véhi­cule. Ce rapport de la commis­sion précisait aussi que le Français a simul­ta­né­ment appuyé sur l'accé­lé­ra­teur et le frein pour déclen­cher le Fail­safe (système de sécurité censé bloquer le véhicule). La FIA précise cepen­dant qu'il a « été contré par le système de frei­nage élec­trique arrière ».

De quoi relancer le débat de la sécurité autour des pistes à l'occasion du top départ de la nouvelle saison de Formule 1 ce dimanche 15 mars à Melbourne.

Interrogé sur ces informations, un membre de la famille de Jules Bianchi, Philippe Khol, qui est boulanger à Embrun, n'a pas souhaité réagir.

 

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