Crash A320 / 150 morts : "le copilote aurait eu la volonté de détruire cet avion", selon Brice Robin, procureur de Marseille

Les déclarations de Brice Robin, procureur de la République de Marseille :

"Le relevage des corps et la chaîne d'identification ADN est lancée."
"Les demandes d'entraide judiciaire sont parties."
"Nous avons les retranscriptions des 30 dernières minutes de vol."
"On entend le Commandant de bord demander au copilote de prendre les commandes, et le bruit d'un siège qui recule..."
"On entend la respiration du copilote jusqu'à  l'impact final, il était donc bien vivant."
"On entend ensuite les contacts de la tour du contrôle de Marseille, mais aucune réponse du copilote."
"les contrôleurs aériens demandent alors de faire le code de détresse du transpondeur et il n'y a eu aucune réponse."
"La tour de contrôle a même demandéà d'autres avions de faire un relais radio pour contacter cet Airbus et aucune réponse n'est également intervenue."
"Les alarmes se sont déclenchées pour signifier à l'équipage la proximité du sol (...) On entend des bruits de coups contre la porte
"Juste avant l'impact final, on entend ce qui pourrait vraisemblablement être un talus."
"Aucun appel d'urgence de type "mayday, mayday, mayday" n'a été reçu par les contrôleurs, et aucune réponse n'a été apportée aux nombreux appels des contrôleurs aériens."
"L'interprétation à ce jour, (...) est que le copilote a refusé d'ouvrir la porte au Commandant de bord et a actionné le bouton commandant la perte d'altitude."
"L'action sur le sélectionneur d'altitude ne peut être que volontaire."
Il peut s'analyser comme une volonté de détruire cet avion...
"Seul, le copilote manipule les boutons pour actionner la descente de l'appareil" (Procureur)

"Rien ne peut nous conduire à penser qu'il s'agit d'un acte terroriste."

"Je n'ai volontairement pas employé le mot "suicide" compte tenu des circonstances même, si l'on peut se poser légitimement la question."

"Les parents du copilote sont avec les autres familles, sur la route en direction de Digne. (...) Je ne sais pas s'ils sont informés."

 

On en sait plus sur l'identité des pilotes. Père de deux enfants, le commandant de bord, Patrick Sonderheimer , était originaire de Düsseldorf. Le copilote Andreas Lubitz. venait, lui, de Montabaur, Rhénanie-Palatinat, il avait 28 ans, Il était le moins expérimenté des deux pilotes, il avait été engagé en septembre 2013.