Crash A320 : la seconde boîte noire confirme l'action volontaire du copilote, qui a donc crashé l'avion

Crash A320 : la seconde boîte noire confirme le scénario du drame du crash de l'A320. L'analyse confirme le caractère volontaire de l'action du copilote présent dans le cockpit en vue de faire descendre l'appareil, selon les premiers éléments d'analyse du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA).

"Une première lecture fait apparaître que le pilote présent dans le cockpit a utilisé le pilote automatique pour engager l'avion en descente vers une altitude de 100 feet (pieds, soit environ 300 m, NDLR), puis, à plusieurs reprises, au cours de la descente, le pilote a modifié le réglage du pilote automatique pour augmenter la vitesse de l'avion en descente", indique le BEA dans un communiqué.

Le BEA n'apporte pas d'éléments supplémentaires, mais précise que ses "travaux continuent, pour établir le déroulement factuel précis du vol".

 

 

Ancien articles

 

Information importante, suite au crash de l'Airbus A 320 dans les Alpes de Haute-Provence : "La deuxième boîte noire aurait été retrouvée" déclare ce jeudi après-midi le Procureur de la République de Marseille. Voilà qui pourra peut-être faciliter l'enquête pour déterminer les circonstances exactes de ce drame, qui a fait 150 victimes.

Les révélations sur le co-pilote sont de plus en plus stupéfiantes. Selon les dernières informations, Andreas Lubitz aurait également menti à ses médecins au sujet de ses arrêts maladies. « Il a indiqué aux médecins qu'il suivait des traitements contre la dépression, l'anxiété et les crises d'angoisse » écrit le journal Bild, précisant qu'il « prenait un antidépresseur et du Lorazepam, un anxiolytique ».  Lubitz aurait donc caché à ses médecins qu'il travaillait encore.

Selon le Procureur de Dusseldorf, Lubitz avait aussi fait des "recherches sur le suicide et les portes de cockpits"...la veille du crash.

 

 

Le compte rendu de la conférence de presse du procureur de la république de Marseille, Brice Robin, selon le journal le Monde

Le procureur de Marseille, Brice Robin, a confirmé lors d'une conférence de presse jeudi 2 avril que la seconde boîte noire de l'Airbus A320 de Germanwings qui s'est écrasé mardi 24 mars avec cent cinquante personnes à son bord, avait été retrouvée. Il s'agit du  flight data recorder (FDR), qui enregistre les paramètres du vol (vitesse, altitude, régime des moteurs, etc.).

D'après le procureur, l'objet, enfoui dans une ravine et noirci par le feu, est dans un état qui « laisse raisonnablement espérer une possibilité d'exploitation ». Selon Brice Robin, la boîte comporte des données sur « la vitesse de l'avion, l'altitude de l'avion, son régime moteur, l'action des pilotes sur les commandes et les différents modes de pilotage ». Elle sera envoyée « ce soir à Roissy pour être transmise aux experts du Bureau d'enquêtes et d'analyses [BEA] ».

Sur les 2 854 fragments récupérés et traités par les chercheurs, 2 285 échantillons d'ADN ont été trouvés, et 150 profils d'ADN isolés. « Cela ne signifie pas que nous avons identifié les 150 victimes », a insisté Brice Robin, assurant qu'à chaque identification, la famille serait immédiatement informée. Le procureur a précisé que trois à cinq semaines seraient encore nécessaires pour l'identification.

Deux personnes sont en permanence dans les cockpits des avions Air France-KLM depuis mercredi, comme le recommande l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA), depuis le crash de l'A320 de la Germanwings dans les Alpes-de-Haute-Provence, a annoncé jeudi le PDG du groupe, Alexandre de Juniac. L'AESA recommandait d'inviter « les opérateurs à entreprendre une étude de sécurité visant à assurer la présence d'au moins deux personnes autorisées dans le cockpit, ou à garantir un niveau de sécurité équivalent ». 

Depuis le 24 mars, jour du crash de l’A 320 dans le massif des Trois-Evêchés à Seyne-les-Alpes, les secouristes en montagne du PGHM de Briançon participent aux opérations de recherche. Quatre militaires ont, chaque jour, aidé les enquêteurs en sécurisant leur progression dans cette contrée escarpée et dangereuse. Depuis mercredi soir, les hommes du PGHM de Briançon sont rentrés à la maison. Leur mission sur le terrain est terminée. Mais « ils sont marqués », prévient le capitaine Nicolas Colombani, le patron du PGHM dans les Hautes-Alpes. Pourtant habitués des scènes tragiques en montagne, ils ont côtoyé l’horreur, à Seyne-les-Alpes. A ce titre, ils bénéficient d’un soutien psychologique.

Ce mercredi, de nouveaux corps ont été découverts ; c'est ce qu'indique une source proche de l'enquête. En effet, l'annonce que la majorité des corps avait été retrouvée était involontairement erronée. Le crash a été d'une telle violence que des parties de corps ont été retrouvées dans des zones relativement éloignées du périmètre central du crash. Des découvertes qui risquent donc de continuer dans les jours prochains.

On en sait plus également sur les nationalités des victimes. L'Allemagne et l'Espagne payent le plus lourd tribut, avec au moins 72 allemands et 51 espagnols tués.  parmi les 145 personnes n'ayant qu'une seule nationalité  se trouvaient ainsi 72 Allemands, 47 Espagnols, 3 Argentins, 2 Australiens, 1 Belge, 1 Ivoirien, 2 Colombiens, 1 Danois, 2 Britanniques, 2 Iraniens, 2 Japonais, 3 Kazakhs, 1 Mexicain, 1 Marocain, 1 Néerlandais, 3 Américains et 1 Vénézuélien.

Le 4 RCH est mobilisé jusqu'à  samedi pour récupérer les effets personnels des victimes du crash de l'A 320 ; depuis ce mercredi et jusqu'à samedi, une compagnie entière a été mobilisée pour ce travail ô combien difficile ! En effet, si la plupart des parties de corps a été récupérée, il y a encore beaucoup de reste humains de plus petits dimensions sur place. Jean-Marc Passeron est avec le capitaine commandant la compagnie du 4 RCH sur place.

 

Une conférence de presse devait se tenir à quelques mètres de la stèle, au Vernet ; elle a eu lieu, mais s'est transformée en déclaration unilatérale du PDG de la Lufthansa  : « il y a eu 150 morts et vous ne répondez à aucune question !" a hurlé un journaliste allemand ; « vous ne répondez pas à nos questions et vous partez ! » ; "Chaque jour nous en apprenons un peu plus sur l'accident" a affirmé le président de la Lufthansa, Carsten Spohr. "Il est fondamental pour nous de se recueillir et d'exprimer notre peine". Après avoir remercié les "centaines de personnes" qui ont oeuvré après le crash, "police, gendarmerie, armée, docteurs", le PDG de la Lufthansa a également remercié "les habitants de la région" et "le peuple français" : «Nous sommes reconnaissants», a déclaré, en français, M. Spohr, qui s’est recueilli devant une stèle en hommage aux victimes, aux côtés du PDG de Germanwings, Thomas Winkelmann.
Carsten Spohr a aussi promis aux familles des victimes que l'aide qui leur est apportée "ne va pas s'arrêter cette semaine. Il s'est aussi dit "profondément désolé" du drame qui s'est produit. Une fois sa petite allocution terminée, le PDG de la compagnie allemande s'en est allé, sans que les journalistes présents sur place ne puissent poser la moindre question.

Sur le terrain, un détail s'impose. Les élus continuent d'accueillir les familles et s'occupent de la dépollution du site. Des études ont été menées et prouveraient que le kérosène pourrait toucher les eaux de Digne. La stèle sera érigée au col à proximité du site, au bout d'une route goudronnée aux frais de la compagnie aérienne Lufthansa.