Elections en PACA : guerre père/fille au Front national : le candidat PS Christophe Castaner dénonce un "jeu de dupes"

La guerre ouverte au Front national entre Marine et Jean-Marie Le Pen pourrait bien avoir des conséquences directes sur les prochaines élections régionales en Paca en décembre. Suite aux derniers dérapages du président d'honneur du parti, Marine Le Pen a déclaré ce mercredi à la presse qu'elle ne souhaitait pas la candidature de son père. A Rivarol, celui-ci dit vouloir conserver la tête de liste : «Je suis candidat tête de liste pour mettre à la porte les socialo-communistes. Je rappelle que j'ai fait aux dernières élections européennes, il y a moins d'un an, plus de 33 % des voix dans la région PACA». En cas de victoire du Front national, il assure qu'il briguera bien la présidence de la région. Sa sortie, jeudi, sur la Shoah (une nouvelle fois considérée comme «un détail de l'histoire») n'était donc qu'une première étape vers une autre interview qui devrait être bien plus commentée. Jeudi, l'hebdomadaire d'extrême droite "Rivarol" publiera une longue interview de Jean-Marie Le Pen. Le président d'honneur du Front national se lâche sur plusieurs domaines, notamment sur le maréchal Pétain, sur Manuel Valls, sur les homosexuels ou encore sur sa fille Marine.

De son côté, le candidat socialiste pour les prochaines élections régionales en Paca, le député-maire PS de Forcalquier Christophe Castaner, dénonce un "jeu de dupes".

Son communiqué de presse :

Jeux de dupes chez les Le Pen ! En observant les joutes verbales, par médias interposés, des membres de la famille Le Pen, on pourrait croire à un théâtre de marionnettes. La scène : La fille, Marine, gronde et menace son père, Jean-Marie, qui, lui, tient des propos scandaleux dont il est, hélas, coutumier. La petite fille, elle, attend dans les coulisses. Chacun sait qu'au fond cette mise en scène n'est rien de plus qu'un jeu de rôles entre une fille et son père pour tenter de « dédiaboliser » le Front national. Mais, les idées, d'une génération à l'autre, restent les mêmes. Le FN, c'est lui. La vitrine, c'est elle. Le rejet de l'autre, l'antisémitisme, le racisme sur lequel est construit le FN restera même en changeant le nom du futur tête de liste aux élections régionales. Le président d'honneur du Front national a choisi pour réagir l'hebdomadaire antisémite « Rivarol ». Rappelez-vous que c'était en 2005 que dans ce même journal, Jean-Marie Le Pen déclarait que « l'occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine ». Un détail selon lui, une honte. La question aujourd'hui n'est pas celle de femmes ou d'hommes mais bien celle des idées défendues par ces derniers. Nous l'avons bien vu durant les dernières élections départementales avec une foultitude de candidats aux propos antisémites, racistes ou homophobes... Peu importe le candidat du Front national, peu importe celui de l'UMP -on se souvient des idées de Nicolas Sarkozy sous l'influence de Buisson ou de Ciotti qui court sans cesse après le FN- je ne ferai pas de combat de personne. J’affronterai des idées dont je sais qu'elles seraient fatales pour notre région. Je mettrai toute mon énergie pour démonter chacune d'entre elles pour que la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur ne bascule dans les mains de la droite extrême ou de l'extrême droite.