Publié par Jean Marc Passeron le dim, 12/04/2015 - 11:56

Les médecins de la Lufthansa avaient recommandé un suivi psychologique après la dépression en 2009 du copilote Andreas Lubitz, soupçonné d'avoir volontairement provoqué le crash d'e l'Airbus A320 dans les Alpes du Sud le 24 mars dernier dans selon le journal allemand Bild.
«Bild am Sonntag» indique que l'Autorité allemande de supervision du transport aérien (LBA) a découvert une remarque dans un dossier de la Lufthansa concernant Andreas Lubitz: Les médecins de la compagnie aérienne, maison mère de la Germanwings, avaient écrit que Lubitz devait « continuer à être suivi psychologiquement, malgré l'aptitude à voler accordée» par un expert indépendant en 2009, après un épisode dépressif grave".
On ne sait pas en revanche si M. Lubitz a effectivement bénéficié d'un suivi psychologique après avoir repris sa formation de pilote. Interrogé par le journal, un porte-parole de Lufthansa a refusé de s'exprimer sur le sujet, pour « ne pas perturber l'enquête » en cours en Allemagne.
En tout cas, es déclarations sur les motifs, les volontés et les agissements d'Andreas Lubitz se multiplient et font froid dans le dos, avec tout de même un constat qui semble irréfutable : le co-pilote a volontairement crashé l'appareil. A cela s'ajoute depuis quelques jours la prise de conscience d'une préméditation via sa consulation de sites Internet dont un relatif aux laxatifs qu'il aurait pu faire boire au pilote pour prendre le conrtolle de l'A 320. Une question se pose donc :
A t-il choisi volontairement ce secteur, des 3 évêchés entre Seyne les Alpes et le Vernet dans les Alpes de Haute-Provence qu'il connassait bien? Tout laisse à penser que oui comme tant à le démontrer le dossier de la rédaction D!CI
Son attachement au département et aux Alpes du Sud
“Il était obsédé par les Alpes”, c’est ainsi qu’un membre du club planeur Montabaur, où était domicilié Andreas Lubitz, évoque la passion du copilote de l’Airbus A320 pour le massif alpin.
Dans le Parisien, ce même témoin ajoute : “je suis certain qu’il a déjà volé en planeur au dessus du secteur du crash. Ce secteur est appelé dans le milieu du du vol à voile "le parcours du combattant" au regard de sa difficulté.
Plus troublant encore, Andreas Lubitz, a passé une partie de sa jeunesse en vacances au camping de Vaumeilh (situé à 69 km en voiture du Vernet) avec ses parents qui y pratiquaient le vol à voile. Et là aussi, sûrement au dessus du massif des Trois évêchés...le site du crash.
Les témoins confirment sur D!CI, les habitudes d'Andreas Lubitz et de sa famille à l'aérodrome de Vaumeilh, près de Sisteron, où il venait faire du planeur.
De nombreuses questions concernant le copilote allemand sont donc posées.
A-t-il volontairement crashé l'Airbus sur ce massif des Trois évêchés, qu'il connaissait bien?
Comme l'a rapporté un témoin de son club de planeur, il était venu à Vaumeilh près de Sisteron faire un stage il y a quelques années, et il avait donc survolé ce secteur appelé "le parcours du combattant" au regard de sa difficulté. Ce secteur il le connaissait depuis son enfance puisque ses parents, amateurs de Vol à Voile avaient leurs habitudes dans le camping de cet aérodrome de Vaumeilh. L'aéro club de Sisteron/ Vaumeilh est justement jumelé avec celui de Montabaur où Andreas Lubitz a grandi avec ses parents. Un ami des parents du copilote de 28 ans a confié à Metronews que ce dernier avait fréquenté, alors âgé de 9 ans, entre 1996 et 2003, l'aéroclub de Sisteron, au cœur du Massif de l'Evêché. Avec ses parents, il logeait au camping attenant à l'aéroclub et était décrit comme "un garçon normal" par ceux qui l'ont fréquenté. Après quoi, la famille aurait alors rejoint le club de Seyne-les-Alpes. Pour autant, pas de trace d'Andréas Lubitz parmi ceux qui ont fréquenté l'aérodrome de Seyne les Alpes, où des recherches ont été opérées dans les archives, sachant qu'il a pu pour autant y voler mais en tant que passager sans apparaître dans les registres.
"Andreas a participé à l'un de ses stages dans les Alpes-de-Haute-Provence avec ma nièce, qui était une bonne amie à lui. Il était passionné des Alpe et smême obsédé. Je suis certain qu’il connaissait le secteur du crash, car il l’avait survolé en planeur", indique ainsi un des membres du club de planeur de Lubitz, Dieter Wagner.
Des voisins allemands se tuent dans ce massif... deux ans auparavant
A ce stade, il faut avoir conscience que les Alpes du Sud comptent une grande quantité de clubs de vol à voile, puisque la région constitue l'un des espaces européens les plus fréquentées et que nombre de touristes allemands, particulièrement attachés à ce sport, vont et viennent dès le mois de mars. Quant au site du crash (le parcours du combattant), il est présenté comme un passage obligé pour tous les amateurs de planeur, "une autoroute" nous a-t-'on confié.
"On a l'impression qu'il a modifié sa trajectoire pour venir ici" rapporte metronews qui rapporte d'autres témoignages, "ses parents venaient y faire du planeur, Francis Keser, designer sur planeur à l'aéroclub de Sisteron. Il connaissait bien les lieux" De quoi penser qu'il aurait pu se crasher intentionnellement sur place ? "On ne pourra jamais comprendre une telle folie", reprend le designer, qui concède : "Ça commence à faire beaucoup de coïncidences. S'il est venu au club de Seyne, c'est troublant. Il y a probablement une relation." Jean-Pierre Revolat, instructeur de l'aéroclub, est plus catégorique : "C'est mon opinion, je ne peux pas le garantir, mais on a l'impression qu'il a modifié sa trajectoire pour venir ici." De quoi donner plus d'épaisseur à la thèse de la préméditation qui hante les esprits depuis les révélations de ce jeudi matin.
Par ailleurs et c'est assez troublant et pourtant, en août 2013, un planeur s'est écrasé dans le même secteur entre le Vernet et Seyne-les-Alpes. Deux personnes sont mortes dont un instructeur très emblématique présenté comme gay. Des Allemands, originaires d'une ville d'Allemagne située à quelques kilomètres de la ville natale du copilote, Montabaur. Le monde de la voile étant un milieu assez fermé, il se peut très fortement que Lubitz ait connu ces deux personnes.
Laxatif, suicide, cockpit : Internet comme guide
On le sait le co-pilote avait caché son problème de dépression et son arrêt maladie mai pour étayer l’hypothèse d'un crash volontaire dans ce secteur des Trois Évêchés encore faut-il que la préméditation soit avérée et que le déroulement du vol ait été compatible avec ce macabre dessein.
Hors justement, la justice allemande a révélé le jeudi 2 avril que le copilote de l’appareil, Andreas Lubitz, soupçonné d’avoir volontairement provoqué l’accident de l’avion, avait fait des recherches sur Internet sur "les manières de se suicider". L’historique de navigation retrouvé sur la tablette du jeune homme a également permis de découvrir qu’il s’était informé sur "les portes de cockpit et leurs mesures de sécurité".
Et certains médias allemands vont plus loin, et émettent l'hypothèse d'une action volontaire du copilote pour qu'il se retrouve seul dans le cockpit. Selon le quotidien allemand «Kölner Express», Andreas Lubitz, le copilote de la compagnie Germanwings, a fait des recherches sur les laxatifs la veille du crash qu'il aurait donc pu faire consommer au pilote. Le bureau du procureur de Dusseldorf a refusé de commenter cette information. A-t-il mis du laxatif dans le café de son supérieur ? Les journaux posent la question?
Vingt dernières minutes qui ne font aucun doute
Alors Andréas Lubitz a-t-il volontairement visé ce secteur des Trois Evêchés ?
Selon la première boite noire retrouvée dés l'après-midi du crash, les vingt premières minutes du vol sont l'occasion d'échanges banals entre le pilote, Patrick S., et Andreas Lubitz. Le premier explique notamment à ce dernier qu'il n'a pas eu le temps d'aller aux toilettes au départ, à Barcelone (Espagne). A 10 h 27, le pilote demande à Lubitz de préparer l'atterrissage à Düsseldorf (Allemagne) pendant son absence. Ce dernier prononce quelques mots: "J'espère", "On verra". Quand le pilote sort pour aller aux toilettes, l'appareil commence à descendre.
Quelques minutes plus tard, un "claquement fort" se fait entendre, comme si quelqu'un essayait de rentrer dans le cockpit, écrit le quotidien allemand. Puis la voix du pilote : "Pour l'amour de Dieu, ouvre la porte." En arrière-fond, les passagers commencent à crier, note le journal.
Le pilote essaie manifestement d'ouvrir la porte à la hache. Puis crie à nouveau :"Ouvre cette foutue porte !" Mais le copilote ne répond pas. L'appareil poursuit sa descente. Vers 10h40, l'Airbus touche une montagne, on entend les cris des passagers. Ce sont les derniers bruits sur l'enregistrement.
La deuxième boîte noire de l'Airbus A320 de Germanwings, retrouvée jeudi 2 avril confirme une action volontaire du copilote, selon le Bureau d'enquête et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA).
« Une première lecture fait apparaître que le pilote présent dans le cockpit a utilisé le pilote automatique pour engager l'avion en descente vers une altitude de 100 feet [pieds, soit environ 30 mètres], puis, à plusieurs reprises au cours de la descente, le pilote a modifié le réglage du pilote automatique pour augmenter la vitesse de l'avion en descente », explique le BEA dans un communiqué. Le bureau d'enquête n'apporte pas d'éléments supplémentaires, mais précise que ses « travaux continuent pour établir le déroulement factuel précis du vol ».
De leur côté les pilotes que nous avons contacté indiquent que l'avion étant en parfait état de marche, Andréas Lubitz pouvait le "crasher"exactement à l'endroit où il voulait.
Sky-Devil, Tomato-Andy : Lubitz, le dépressif
"Skydevil". Le "diable du ciel". Voilà le pseudonyme qu'avait choisi Andreas Lubitz, le copilote aux manettes de l'A320 de Germanwings qui s'est crashé dans les Alpes de Haute-Provence le 24 mars dernier. L'enquête autour du crash avait déjà montré qu'Andreas Lubitz avait accéléré au moment de la chute de l'appareil ; les preuves qui vont dans la direction de l'acte prémédité s'accumulent donc.
De nombreux medias, anglais notamment, écrivent par ailleurs que « Lubitz avait une sexualité trouble. Séparé depuis quelques mois de sa petite amie avec qui il devait se marier, il apparaissait selon plusieurs témoignages comme homosexuel (le Mirror rapporte un témoignage d'un gérant de pizzeria qui dit l'avoir vu avec son amant), avec le surnom de Tomato-Andy ».
Alors coïncidence ou pas ? Les éléments s'accumulent :
Andréas Lubitz a bien crashé l'A 320 de Germawings dans un massif qu'il connaissait et auquel il était très attaché, et qu'il avait a priori survolé.
Il a accompli son acte aux commandes d'un appareil dont, selon les premiers éléments de l’enquête, il aurait prémédité la prise de contrôle et peut-être le moment par des laxatifs donnés au pilote avant d'intervenir sur les commandes pour terminer sa course .. dans le massif des Trois Evéchês....avec dans l'Airbus 149 personnes qui n'auraient jamais imaginer être dans les mains d'un co-pilote dépressif et obsédé par cette montagne devenue leur linceul.