Publié par Jean Marc Passeron le mar, 14/04/2015 - 18:42

Les suites du crash de l'Airbus A320. La carcasse de l'appareil continue d'être rapatriée. Trente tonnes ont déjà été récupérées. Il reste quarante-cinq tonnes. Les maires des communes sont attendus vendredi à Cologne, en Allemagne, pour rendre un hommage aux victimes. En tout cas, la cellule psychologique est maintenant entre le Vernet et Seyne. Cette cellule psychologique est ouverte pour les familles, mais aussi pour les habitants de la vallée, tous très touchés par ce drame.
A mesure que les enquêteurs allemands poursuivent leurs recherches sur le passé psychiatrique d’Andreas Lubitz- soupçonné d’avoir volontairement provoqué le crash d’un Airbus A 320 de la Germanwings dans les Alpes françaises le 24 mars dernier, ces derniers vont de découverte en découverte.
Selon nos informations, le copilote allemand aurait consulté au moins une quarantaine de médecins en 2014 et 2015. Il s’agirait essentiellement de médecins qui lui auraient prescrit des antidépresseurs, au regard de ses crises aiguës d’angoisse, selon une source allemande proche du dossier.
Ces praticiens ont été retrouvés dans la région de Düsseldorf, mais aussi dans d’autres länders de l’Allemagne. Pourquoi autant de médecins ? L'une des hypothèses envisagées est que Andreas Lubitz, aurait multiplié ses consultations pour éviter « toute traçabilté » de son dossier médical.
Sur le terrain, le site du crash doit désormais être nettoyé et dépollué.
La mise au jour d'indices n'est plus l'enjeu de l'opération ; il s'agit désormais de récupérer et d'évacuer les derniers restes de débris de l'appareil. Ces débris, une fois évacués par les airs puis par la route, seront toutefois conservés dans des hangars et laissés à disposition des enquêteurs, afin d'y trouver de potentiels nouveaux éléments. En parallèle, des équipes s'attellent également à dépolluer le site. Lors de l'explosion de l'appareil au moment de l'impact, plusieurs litres de kérosène se sont déversés dans la zone montagneuse.
Les analyses menées en aval du site ont écarté tout «signe de pollution» dans les eaux de source, précisait en début de mois la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence. Des barrages filtrants ont néanmoins été mis en place «en cas de pluie» et «par prévention», tandis qu'un «suivi quotidien est assuré par le service départemental d'incendie et de secours des Alpes-de- Haute-Provence».
Une société privée (Véritas) a été sollicitée pour le nettoyage du site et sa sécurisation. Au même titre que les recherches initiales, le nettoyage est ,sur la zone du crash, particulièrement difficile d'accès. Comme les maires concernés nous l'ont expliqué, il y en aura pour des semaines, puisqu'il va falloir gratter la roche, récupérer la terre et les charger sur des camions.
Toute cette catastrophe pourrait coûter, vous le savez, plus de 260 millions d'euros aux assurances.
Les élus du secteur seront en la cathédrale de Cologne vendredi pur la grande cérémonie d'hommage aux victimes.