Publié par Jean Marc Passeron le dim, 26/04/2015 - 02:21

Le Népal a été frappé par un très violent séisme de magnitude de 7,9, ce samedi. La capitale Katmandou a été violemment touchée, et le bilan s'aggrave d'heure en heure. On parle de plus de 1500 morts.
Sur place se trouvent de nombreux français, et en particulier des alpins qui, pour certains, choisissent cette destination pour partir après la saison d'hiver pour aller faire des trecks ou de l'alpinisme en Himalaya, même si la période la plus fréquentée demeure l'automne, après la mousson.
L'agence spécialisée Alibert Trekking nous a indiqué, par exemple, avoir une petite centaine de personnes sur place. L'agence a réussi à avoir des nouvelles de certains qui se trouvaient à Katmandou mais les liaisons téléphoniques sont difficiles, voire impossibles. C'est aussi le cas de ceux qui se trouvent en montagne et qui, à ce stade, ne sont pas joignables. Le Quai d'Orsay parle de milliers de Français sur place entre ceux qui voyagent et ceux qui s'y sont installés.
L'inquiétude est de mise, puisqu'il est indiqué que le tremblement de terre a également déclenché des avalanches sur le mont Everest. Dix huit personnes sont mortes dans l'avalanche du camp de base de l'Everest.Des recherches compliquées par les chutes de neige sont en cours.
"Notre ambassade à Katmandou est mobilisée pour venir en aide aux Français résidant ou voyageant au Népal, avec l'appui de notre ambassade à New Delhi", a déclaré le porte-parole du quai d'Orsay, Romain Nadalc, dans un communiqué. "Une cellule de crise a été mise en place au quai d'Orsay."
Le président François Hollande a déclaré que la France était prête à "répondre aux demandes de secours et d'assistance" que le Népal pourrait lui adresser, avant d'exprimer "la solidarité de la France aux autorités et au peuple népalais".
A la suite du violent séisme qui a frappé le Népal faisant au moins plus d'un millier de morts, le ministère des affaires étrangères a mis en place une cellule de crise au quai d'Orsay. "Notre ambassade à Katmandou est mobilisée pour venir en aide aux Français résidant ou voyageant au Népal, avec l'appui de notre ambassade à New Delhi", a-t-il déclaré dans un communiqué publié samedi 25 avril.
Les proches des Français en voyage dans la région sont invités à contacter la cellule de crise, au 01 43 17 53 53.
Aucune victime française signalée pour l'instant
En fin d'après-midi, le porte-parole du ministère a annoncé sur Twitter qu'aucune victime française n'avait été signalée. Il a indiqué par ailleurs que 289 Français étaient répertoriés au Népal (pour des séjours supérieurs à 6 mois) et que 256 autres personnes se sont déclarées sur le site Ariane du ministère, un service permettant aux voyageurs d'être contactés en cas de situation de crise. Interrogé sur France 2, il a cependant précisé que ce chiffre était loin d'être exhaustif, précisant que "plusieurs milliers de Français se trouveraient au Népal".
Par ailleurs, le séisme a déclenché une avalanche dans l'Everest qui a fait au moins 18 morts au camp de base, dont des alpinistes étrangers, selon un responsable népalais. Contacté par Benoît Gadrey du bureau de France 2 à Lyon, le syndicat national des guides de haute montagne a assuré qu'une dizaine de guides français y menaient en ce moment des expéditions. Le syndicat français a indiqué avoir réussi à tous les joindre par téléphone, obtenant des "nouvelles rassurantes." Leurs groupes sont sains et saufs, soit dans un camp de base, soit dans des villages, a indiqué le syndicat à France 2. Les guides craignent cependant qu'il soit compliqué de les rapatrier, en raison notamment des nombreuses routes coupées.
Mais pas de rapatriement possible dans l'immédiat
En fin d'après-midi, le ministère n'avait pas indiqué si les touristes français seraient ou non rapatriés vers la France. "Des touristes sont partis à pied vers l'aéroport pour essayer de prendre leurs vols ou rentrer dans leur pays. On ne sait pas, pour l'instant, si un rapatriement est prévu. On va rejoindre l'aéroport demain pour essayer de rentrer en France", indique une anthropologue française sur place, contactée par L'Express.fr.
La directrice du bureau de l’AFP au Népal, Ammu Kannampilly, a annoncé qu’elle était bloquée sur l’Everest dans le tremblement de terre. «Nous avons été pris dans le tremblement de terre sur l’Everest. Nous sommes tous les deux OK... Il neige ici, aucun hélicoptère ne peut arriver jusqu’ici», a écrit dans un SMS la journaliste de l’AFP, en reportage à proximité du camp de base. Deux alpinistes expérimentés ont raconté qu’un mouvement de panique s’était emparé du camp de base où se trouvaient de nombreuses équipes de grimpeurs, et qui a été «sérieusement endommagé».
Un autre alpiniste, Daniel Mazur, a précisé que son équipe était restée coincée au camp numéro 1, un peu plus haut dans la montagne, juste après le séisme. «Un puissant séisme a frappé l’Everest. Le camp de base a été sérieusement endommagé. Notre équipe est bloquée dans le camp n°1. S’il vous plaît, priez pour tout le monde», a-t-il twitté. Quelque 700 alpinistes se trouvent dans le district de Solukhumbhu où se trouve l’Everest, dont 300 devraient être retenus au camp de base, a indiqué le numéro deux de la police, Chandra Dev Rai. «Nous essayons de les atteindre, de voir s’ils sont en sécurité, mais les téléphones ne fonctionnent pas», a-t-il déclaré à l’AFP depuis la ville de Solukhumbhu que les alpinistes en route pour la montagne sont obligés de traverser.
Le Népal a donc été frappé par un très violent séisme samedi. Le centre du pays a été touché, des habitations ont été détruites dans la capitale Katmandou. Des répliques sont toujours en cours. Le bilan provisoire en début d'après-midi s'établissait à 876 morts.
Les secousses ont été ressenties en fin de matinée dans tout le pays (à 6 h 11 GMT), pendant près de deux minutes. Le séisme s'est produit à 80 km à l'est de Pokhara, une ville touristique de 255 000 habitants. Le tremblement de terre a également touché la capitale du pays, à 200 km de l'épicentre estimé. Katmandou abrite plus de 823 000 habitants, faisant craindre de nombreuses victimes.
Katmandou touchée
Une cinquantaine de personnes se sont retrouvées coincées sous la tour historique de Dharahara, un monument de neuf étages qui s'est effondré à Katmandou. Une dizaine de corps ont été extraits des décombres.
Le plus puissant séisme depuis 1934
L’institut américain de veille géologique (USGS) a d’abord évalué le séisme à 7,7 sur l’échelle de Richter avant de revoir à la hausse cette estimation. La magnitude de la secousse a atteint 7,9, une amplitude très forte.
Un séisme particulièrement effrayant, même pour les Népalais, habitués à ces phénomènes, comme en témoigne Ram Khanal, un guide installé à Katmandou : "J'ai 56 ans et je n'avais jamais vécu un tremblement de terre aussi fort." Les habitants ont fui les bâtiments de peur qu'ils ne s'effondrent, raconte-il. "Les secousses reviennent toutes les 15 minutes, il y a des maisons qui sont tombées à côté de moi."
Ce séisme pourrait être le plus grave qu'ait connu le Népal depuis 1934. Cette année, un tremblement de terre de magnitude 8,3 avait fait plus de 8.500 morts dans la capitale népalaise.
Les secousses ressenties jusqu'en Inde
La secousse a été ressentie jusqu’à New Delhi et dans d'autres villes du nord de l'Inde, pendant plus d'une minute, provoquant l'interruption du métro.
L'aéroport a été fermé, les vols à destination du Népal ont été redirigés vers l'Inde, où aucun dégât majeur n'a été subi, selon le gouvernement indien.
Le premier ministre indien, Narendra Modi, a annoncé que son gouvernement allait intervenir pour aider les personnes sinistrées par le séisme, en Inde et au Népal.
François Hollande a déclaré que la France était prête à "répondre aux demandes de secours et d'assistance" que le Népal pourrait lui adresser, avant