Crash A320 : Un espace mémoriel de 5 hectares sera créé au col Mariaud, dans le cadre d'une fondation

C’est un très difficile travail qui attend les responsables de la ,mais également les élus des communes du Vernet et de Prads pendant les semaines qui viennent. Vous le savez, après la phase de rapatriement des corps et des effets personnels, après le rapatriement des débris de l’avion sous un hangar à Seyne les Alpes où ils y resteront un an sous scellés ; l’heure est à la dépollution sur place. Une opération très délicate puisque comme vous pouvez l’imaginer, le crash de l’A320, le 24 mars dernier, a dispersé et enfoui de nombreux éléments de corps. Si la quasi totalité a été récupérée, ceux qui interviennent toujours sur place découvrent malheureusement chaque jour des parties plus petites sur l’ensemble du site. A chaque reprise, ce sont les gendarmes qui viennent récupérer ces éléments, tous rassemblés dans un container qui rejoindra les services d’identification à la Timone à Marseille. Ce travail devrait durer encore plusieurs mois, sachant que des études sont en cours pour savoir s'il faut nettoyer sur place ou enlever plusieurs dizaines de centimètres de terre pour la nettoyer ailleurs.
Par ailleurs, vous le savez, les maires de Prads et du Vernet se sont mis d’accord pour la création, une fois les travaux de dépollution terminés, d’un espace mémoriel au col du Mariaud, dans le cadre d’une fondation qu’ils vont créer avec la Lufthansa qui va tout financer. Un site de mémoire de 5 hectares avec une chapelle. En attendant, le site reste interdit d’accès et la chasse y est interdite. Quant à l’eau, elle y est surveillée en permanence pour éviter tout problème de pollution.
Ajoutons aussi que les élus des communes du Vernet et de Prads-Haute-Bléone ont souhaité faciliter le travail de deuil des familles en mettant en place une webcam orientée vers le massif des Trois Évêchés afin que la montagne soit visible aux familles 24h sur 24 depuis les 18 pays concernés dans le monde. Elle sera disponible dès la semaine prochaine.
De leur côté, les habitants parlent toujours de ce crash. C’est vrai que sous leurs yeux défilent chaque jour des anonymes venus se recueillir discrètement sur le site de la pire catastrophe qu'ait jamais connue les Alpes du Sud. François Balique, le maire du Vernet, fait le point sur la situation.

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Le Vernet