Publié par Samir MATHIEU le lun, 18/05/2015 - 07:10

Hautes-Alpes : 4 motions sont en lice pour le Congrès du Parti socialiste qui se déroulera du 5 au 7 juin prochain à Poitiers. Il y a la motion majoritaire portée par Jean-Christophe Cambadélis, et soutenue par François Hollande, Manuel Valls ou encore Martine Aubry. La motion B est celle des "frondeurs", portée par le député Christian Paul. La motion C de Florence Augier. Et puis il y a la motion D "La Fabrique" emmenée par la députée PS de Gap, Karine Berger. Le point sur les enjeux.
Karine Berger a choisi la solution médiane, celle basée sur un certain courage politique, et qu'elle défend depuis plus d'un an déjà. Une position bien souvent peu comprise, car prise en tenaille entre celle du gouvernement, et celle des frondeurs. Et pourtant, c'est cette ligne, ni anti, ni pro, que défend bec et ongle la députée PS de Gap. Karine Berger essaie ainsi de faire entendre une 3e voix au parti socialiste, soutenant ardamment Manuel Valls en septembre dernier lors de la crise gouvernementale qui avait entraîné la chute du premier gouvernement Valls. Mais fait vaciller ce même gouvernement en janvier lors du vote sur la loi Macron, faisant parti des députés qui ont étrillés cette loi et ce ministre trop libéral à ses yeux. Et laissant planer l'incertitude sur leur vote. Manuel Valls a alors été contraint de faire passer la loi avec le 49.3 de manière autoritaire.
Depuis Karine Berger a lancé la Fabrique, et il faut l'avouer, si la députée PS multiplie les revers au niveau départemental, ayant été battu sur le canton de Gap 2 aux dernières départementales, 1 an après avoir perdu avec la liste socialiste pour la mairie de Gap... elle compte plusieurs alliés de poids au sein du parti. Paul Quilès, emblématique élu du Tarn, Dominique Bertinotti, ancienne ministre de la famille sous le gouvernement Ayrault, et désormais des fédérations qui pourraient bien se positionner pour sa motion, comme celle de Loire-Atlantique. Karine Berger a le soutien de la sensibilité Cohérence socialiste (Valérie Rabault, Yann Galut, Alexis Bachelay), de réseaux proches de Ségolène Royal avec l’ex-ministre Dominique Bertinotti et un proche d’Arnaud Montebourg, le député Arnaud Leroy. La Fabrique tente de répondre à quatre questions : «comment on reprend la main politique dans la mondialisation», «comment on répond à l’angoisse sociale de nos concitoyens aujourd’hui en 2015», «comment on reconstruit l’exemplarité dans la République française», et «comment on fait que notre pays se sente à l’aise dans sa démocratie», explique Karine Berger.