Publié par Anthony PITON le ven, 22/05/2015 - 22:33

Selon nos confrères de La Provence, des pompiers travaillant à la dépollution du site du crash de l'A320 sur le massif des trois évêché se plaignent de leurs conditions de travail et d'avoir inhalé du kerozen. Pour les organisateurs des secours des mesures sanitaires ont pourtant été respectées.
Pratiquement deux mois jour pour jour après le dramatique crash de l'A320 le 24 mars dernier sur le Massif des 3 Évêchés, les travaux de dépollution du site ont débuté. Des travaux difficiles et pénibles, autant sur le plan physique que sur le plan mental. C'est pourquoi la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence prend très au sérieux la question des conditions de travail sur le site. Des traces de kérosène sont encore détectés. C'est pourquoi, des rotations de personnels sont mis en place toutes les 4 heures. Un suivi médical et psychologique a aussi été mis en place.
Le communiqué de la préfecture des Alpes de Haute-Provence :
La sécurité de tous les intervenants sur le site du crash de l’avion de la German Wings, survenu le 24 mars 2015 dans les Alpes-de-Haute-Provence, a été une préoccupation constante des autorités.
Une évaluation quotidienne des risques et des conditions de travail sur le site a permis de prendre les dispositions adaptées. Très rapidement, il a pu être affirmé que l’avion ne transportait pas de fret dangereux.
Dès lors que quelques personnels se sont plaints de céphalées - dont un sapeur-pompier qui a fait un malaise après son retour dans son département (SDIS13), le lundi 30 mars - des mesures ont été prises.
En effet, bien qu’aucun lien entre l'action du pompier sur la zone de recherche et son état de santé n'ait pu être formellement établi, il a été décidé de procéder à des analyses toxicologiques sur site.
Ces analyses, réalisées par la brigade des marins sapeurs-pompiers de Marseille le 31 mars, ont révélé que du kérosène pouvait stagner à une faible profondeur, susceptible d’incommoder les personnels qui grattaient le sol.
Dès lors, des mesures ont immédiatement été prises pour limiter cette exposition des personnels à 4 heures par jour, afin d’éviter tout risque pour leur santé.
Par ailleurs, les personnels exposés étaient équipés de gants et masques assurant leur protection.
Enfin, un suivi psychologique et médical pour l'ensemble des personnels a été mis en place.
Ainsi, les militaires de la gendarmerie étant intervenus au plus proche de la zone de crash et tous ceux qui en ont fait la demande ont déjà vu un psychologue clinicien. Par ailleurs, ils ont été, ou seront, reçus par un médecin du service de santé des armées, dans les trois mois qui suivent la catastrophe.
De la même façon, le service-santé du SDIS 04 poursuit l’accompagnement de ses personnels ayant été engagés sur la zone.