Train de nuit : Pour le député Joël Giraud "s'il ne doit en rester qu'un ce sera le Paris-Briançon"

Train de nuit : Le rapport du député Philippe Duron sur les trains fait parler de lui. Il met en avant la non viabilité des trains de nuit intercités de la SNCF. Trop vieux, pas assez fréquentés (environ 100.000 voyageurs par jour) et victime de la concurrence des TGV, des TER et, bientôt, des cars, les trains intercités posent problème. Le service accusant 340 millions d'euros de déficit en 2014, soit 100 millions d'euros de plus qu'il y a quatre ans. Ce rapport prévoit notamment d'en faire moins mais mieux, avec un minimum d'arrêts intermédiaires pour aller plus vite. Les trajets Paris-Rouen-Le Havre pourraient, par exemple, voir leur nombre d'aller-retour passer de 13 à 7 et les gares de Creil et Mantes pourraient ne plus être desservies dans le cadre des lignes Paris-Amiens et Paris-Rouen.

Des lignes menacées

Selon RTL, des correspondances plus pratiques et du matériel neuf pour plus de confort sont également préconisés. Il faudra faire du tri pour transformer les distances courtes en TER et les axes les moins fréquentés par des lignes d'autocars. Un appel d'offres pour délégation de service public pourrait également être organisé pour récupérer les lignes que la SNCF ne veut plus gérer. Cette ouverture à la concurrence est d'ores et déjà prévue pour 2019. Le calendrier pourrait donc être avancé. Certaines lignes sont donc vouées à disparaître. Le rapport préconise la fin des liaisons nocturnes Paris-Hendaye (Pyrénées-Atlantiques), Paris-Côte Vermeille (Pyrénées-Orientales), Paris Savoie et Nord-Est-Méditerranée. D'autres trajets sont cités comme des suppressions à envisager, à cause de la concurrence (Toulouse-Hendaye, Caen-Le Mans-Tours, Clermont-Ferrand-Béziers, Hirson-Metz, Nantes-Quimper) ou de leur manque de rentabilité (Bordeaux-Nice, Lyon-Bordeaux, Bordeaux-Toulouse). Certaines lignes considérées comme présentant un fort potentiel pourraient, elles, être renforcées. C'est le cas de Paris-Caen et Paris-Limoges-Toulouse.

Le train de nuit Paris-Briançon  devrait être conservé. Mais le député des Hautes-Alpes, Joël Giraud, se pose la question du comment ? Dans quelle condition sera maintenue la ligne ?

Son communiqué de presse :

"C’est en ces termes que le député Philippe DURON, auteur d’un rapport très attendu sur les trains d’équilibre du territoire, a qualifié le train de nuit Paris-Briançon, faisant de la desserte des Hautes-Alpes un cas particulier, à la mesure sans doute de la mobilisation populaire en faveur de cette liaison.

Pour autant, le rapport insiste sur la «non viabilité économique des trains de nuit».
Le député PRG Joël GIRAUD, satisfait de l’annonce concernant le train de nuit Paris-Briançon, continue pour autant à se poser des questions :  « s’il ne reste qu’un train de nuit, ce sera le Paris-Briançon, certes, mais avec quelle fréquence de circulation et surtout avec quel matériel, de traction comme pour le voyageurs ? ».
                           
L’analyse détaillée ligne par ligne préconisée par Philippe DURON reste donc à faire mais qui la mènera ? ajoute Joël GIRAUD qui conclue « la mobilisation n’est pas terminée et ne doit pas se relâcher car quand il n’y aura plus qu’un  train de nuit en France, j’ai des doutes sur sa pérennité » qui « appelle tous les collectifs qui se sont formés à chercher désormais des solutions innovantes pour faire de ce train un atout et éviter qu’à force de dégradation il ne devienne un repoussoir ».