Un religieux jugé aux assises pour "viols et attouchements sur mineurs" à Turriers et Notre-Dame du Laus

Depuis le jeudi 21 mai, s'est ouvert à la Cour d'Assises de Saône et Loire le procès de Frère Jean-Dominique Lefèvre. Ce religieux et diacre, encore membre de la Communauté Saint-Jean, est accusé d'attouchements sexuel et de viols sur des mineurs. Âgé de 66 ans, l'homme aurait agressé ses victimes, notamment lorsqu'il exerçait ses fonctions à Notre-Dame du Laus, dans les Hautes-Alpes, ou à Turriers dans les Alpes de Haute-Provence.

Jean-Dominique Lefèvre, a été affecté en Roumanie de 1992 à 1996, "dans un contexte où il était en fréquente relation avec des enfants" écrit le journal La Croix. La justice indique que le religieux avait déjà agressé sexuellement deux fillettes en 1991.

Puis le religieux a été l’auteur de deux nouvelles agressions à Rimont (Saône-et-Loire), où est installée la maison mère de la communauté, et à Notre-Dame-du-Laus (Hautes-Alpes), en 1997.  Ses victimes n’ont pu être identifiées. Une année plus tard, ses supérieurs l'envoient donc dans les Alpes-de-Haute-Provence, dans un ermitage non loin du prieuré de Châteaufort.

C'est durant cette période que, lors d'un mariage dans la commune de Turriers, il a de nouveau agressé sexuellement une petite fille. 
 

"Quelques mois plus tard, le 28 janvier 1999, il se trouvait chez des amis à l’heure du goûter en compagnie de leurs enfants et d’une amie de l’un d’eux, Pénélope (1). Parce qu’il n’y a pas suffisamment de place autour de la table, le religieux propose à cette enfant de monter sur ses genoux et glisse sa main sous son pantalon, lui caressant le sexe" écrit encore le journal La Croix.

Alertée, la mère de Pénélope remue ciel et terre pour obtenir des explications. Une entrevue est finalement organisée en présence de Jean-Dominique Lefèvre, de son Prieur et du curé de Sisteron. « Je n’ai eu qu’un discours lénifiant du Prieur, tandis que Lefèvre faisait acte de contrition, en se jetant à genoux devant moi », déplore la maman.

La fin du procès est prévue ce jeudi 28 mai. 

Gap