Crash A 320 : Brice Robin confirme la sépulture collective au Vernet des parties non identifiées des victimes

Crash A 320 : Le procureur de la République de Marseille a tenu ce jeudi un point presse relatif aux suites du crash de l'Airbus A320 sur le massif des Trois Évêché, au dessus du Vernet, de Prads Haute-Bléone et Seyne. Brice Robin a ainsi confirmé qu'une sépulture collective sera faite au Vernet, à quelques kilomètres de la zone de l'accident. "Tout ce qui a été anatomiquement identifiable est passé dans la chaîne d'identification. L'autorité publique a décidé d'une sépulture collective au Vernet pour les fragments humains non identifiables", a déclaré Brice Robin, à l'issue d'une rencontre avec les familles des victimes. Il a précisé que le lieu avait été choisi pour sa proximité de la zone du crash rapporte l'AFP (Agence France Presse)

Une information contre X va être ouverte pour homicides involontaires dans l'affaire du crash de la Germanwings, a annoncé jeudi le procureur de Marseille, Brice Robin, lors d'une conférence de presse. Cette enquête sera confiée à trois juges d'instruction marseillais. L'ouverture de cette information judiciaire va permettre de conserver "un équilibre entre le secret médical et la sécurité des vols", a précisé le magistrat.  Il l'a annoncé aux familles des victimes reçues au quai d'Orsay ce jeudi, selon le président de la FENVAC, la fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs. Trois juges d'instruction du pôle accident collectif de Marseille vont être désignés, ils auront pour mission d'évaluer s'il y a eu des fautes de détection de l'état mental du copilote Andreas Lubitz. 

Le 24 mars dernier, le vol 9525 de la compagnie allemande Germanwings, qui reliait Barcelone à Düsseldorf, s'est écrasé dans les Alpes françaises avec à son bord 150 personnes. Les premiers éléments relevés par les enquêteurs ont révélé que ce crash était la conséquence d'un acte volontaire du co-pilote.

Détaillant les circonstances de l'accident après trois mois d'enquête, le procureur de Marseille a indiqué qu'Andreas Lubitz n'avait pas répondu aux appels des contrôleurs aériens alors que l'Airbus de la Germanwings était en chute libre. Pas moins de 11 appels ont été lancés. Tous sont restés sans réponse.

Au cours de ce point sur l'enquête, auquel assistait 200 proches des victimes, le procureur de Marseille a indiqué qu'Andreas Lubitz, avait consulté 41 médecins en cinq ans. Lors des dernières semaines qui ont précédé le crash, il en avait vu sept: un généraliste, trois psychiatres et trois ORL. Ces consultations ont eu lieu avec des médecins privés qui n'appartenaient pas à la Lufthansa, la maison-mère de la Germanwings. Entendu par les enquêteurs, l'un d'eux a évoqué "un soupçon de psychose menaçante".

Le copilote, "soucieux de sa santé et [qui] avait une crainte de perdre la vue" souffrait d'une grave dépression, d'une "psychose accompagnée de troubles de la vue sans résultats organiques", a expliqué Brice Robin.

Quelques jours après le crash de l'Airbus dans les Alpes du Sud, on apprenait qu'Andreas Lubitz était en arrêt maladie le jour du drame. Une information démentie par le procureur de Marseille. Selon l'enquête, le co-pilote avait été arrêté du 22 au 24 février puis du 16 au 22 mars. Le crash a lui eu lieu le 24 mars.

 

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