Hautes-Alpes : L'affaire Blanc dite du "lac du Sautet" devant les assises de Gap jusqu'à vendredi

Hautes-Alpes : Ouverture ce lundi de la nouvelle session des Assises des Hautes-Alpes à partir de lundi, devant la cour d'assises de Gap dans l'affaire dite "du lac du Sautet".L'affaire criminelle la plus grave du département  ces dernières années. Le procès va durer jusqu'à vendredi.

Les faits remontent au 17 janvier 2012 : deux corps sont retrouvés gelés au fond du lac du Sautet, au dessous de Corps. Amar Zidi et Majoua Nemri, deux gapençais, sont retrouvés criblés de balles dans une voiture, dans les profondeurs du lac gelé. L’un est sur la banquette arrière, l’autre dans le coffre. Une piste est rapidement privilégiée par les enquêteurs : celle du règlement de compte dans le milieu de la drogue. Du lac du Sautet, le crime remonte jusqu’au hameau de Chantaussel, sur la commune de Saint-Julien-en-Champsaur, chez Bernard Blanc. Au fur et à mesure de l’enquête, le crime est finalement daté au 12 décembre 2011. Il aurait eu lieu dans la maison de Bernard Blanc, le principal prévenu, mis en examen, et qui comparaîtra aux assises pour ce double homicide. Bernard Blanc nie les faits, et a refusé toute collaboration lors de la reconstitution d’avril dernier. Son complice présumé,Laurent Tedeschi, avait lui été bien plus collaboratif avec les autorités. Il a confirmé sa version. Et l’enquête s’est appuyée aussi sur le témoignage de la femme, témoin des faits. Elle a assisté à la reconstitution et s’était montrée déterminée à dire ce qu’elle avait vu. En attendant, Bernard Blanc est toujours incarcéré à la maison d’arrêt de Gap.Après onze mois d'enquête, les gendarmes interpellaient à son domicile Bernard Blanc, un ancien légionnaire de 62 ans, dans sa ferme isolée du village de Chantausselle sur la commune de Saint-Julien-en-Champsaur. Les enquêteurs estiment que les deux victimes, toxicomanes, se fournissaient auprès de Bernard Blanc et qu'une des victimes avait une dette d'argent envers lui. L'ancien légionnaire a été mis en cause après le témoignage d'une jeune amie qui a toujours soutenu avoir vu les deux victimes chez lui et avoir entendu trois coup de feu le soir de leur disparition. Sa maison a été passée au révélateur de traces de sang, sans succès.
Considéré comme un ancien membre du grand banditisme proche du milieu marseillais, Bernard Blanc a été condamné à plusieurs reprises pour détention d'armes et trafic de stupéfiants. En avril 2012, il avait été interpellé par la douane à Orly en possession de 495 g de cocaïne, 3 kg de résine de cannabis, 1.200 euros en liquide et un pistolet calibre 8 mm. Accusé d'être l'auteur des coups de feu, il encourt 30 ans de réclusion criminelle. "Il n'y a pas d'éléments dans le dossier qui permettent de retenir la culpabilité de M. Blanc", estime cependant son avocat, Me Jean-François Philip, qui va plaider l'acquittement.

L'autre accusé, Laurent Tedeschi, un amateur de boxe extrême de 36 ans ayant participé à des compétitions internationales, est lui poursuivi pour recel de cadavres. La justice lui reproche d'avoir aidé Bernard Blanc à déplacer et dissimuler les corps sans vie des deux victimes, ce que conteste son avocat.

Du côté des victimes, on attend avant toute chose la vérité sur ces crimes.
Maître Nicolas Charmasson représente une partie des familles des victimes :

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