Publié par Patrick GAUDIN le mer, 24/06/2015 - 21:43

Bernard Blanc a déclaré en fin d'audience "si c'est pour encore entendre des témoignages racontés par des drogués, je ne viens pas demain !" C'est sur cette phrase que se termine l'une des journées les plus crispantes et émouvantes dans le procès "Blanc".
Troisème jour dans le procès du Lac du Sautet. Des témoins importants sont passés à la barre. Tout d'abord, deux experts ont pu expliquer leurs rapports. L'un d'entre eux confirme un peu plus les propos du directeur d'enquête donnés mardi, sur la possible exécution, car l'expertise du jour démontre que les balles reçues ont été tirées à environ 60 cm des victimes. Autre témoignage : celui de l'ex-compagne de Laurent Tedeschi, qui déclare qu'on "pouvait compter" sur l'homme amateur de boxe extrême. Le procureur Raphaël Balland aalors voulu savoir "jusqu'où pouvaient compter les amis de Laurent Tedeschi". Une question qui est restée sans véritable réponse... Quand les cloches de la cathédrale de Gap ont résonné, à 16 h 00, c'est l'heure à laquelle rentre Virginie dans la cour d'assise. Le témoin central de l'affaire s'exprime plus de 2 h 30. Pleine d'émotion, la voix tremblante, on peut apercevoir des larmes couler le long de son visage. Elle est restée droite dans sa dernière version. La femme de 35 ans n'a pas fait de grandes déclarations, indiquant que le soir du 13 décembre 2011, elle avait consommé de l'alcool comme de l'eau, du cannabis comme des cigarettes, et de la cocaïne à environ 5 grammes ; doù les doutes des avocats des accusés sur la crédibilité de Virginie. Terminant ses propos par "J'ai perdu Laurent et Bernard dans cette affaire !" Ce qui fera réagir de manière unanime la salle d'audience et les familles des victimes.
La journée était loin d'être finie, car Laurent Tedeschi avait enfin l'opportunité de parler devant les jurés et le Président de la cour d'assise, Philippe Theuret. L'homme de 36 ans s'est exprimé de façon claire : la posture de Laurent tedeschi était celle d'une personne d'attaque, les bras bien posés sur la barre des témoins, le regard droit vers le Président. Des phrases chocs sont à retenir de son témoignage : "j'ai l'impression d'être l'alibi de ce procès !" ; "Condamnez-moi pour soulager les familles, mais vous n'aurez pas la vérité !" ; et enfin "Vous n'avez aucune preuve sur moi, sauf les paroles de Virginie".
Le procès risque d'être encore animé demain matin, avec le retour à la barre de Virginie. Début de l'audience à 9 h 00.