Publié par Samir MATHIEU le ven, 26/06/2015 - 15:49

Assises Hautes-Alpes : Dernier jour aux assises de Gap. L'avocat général du parquet, le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland vient de prononcer son réquisitoire. Il a requis 20 ans de prison à l'encontre de Bernard Blanc. Bernard Blanc, ancien légionnaire de 62 ans, est poursuivi pour le double homicide de Najouar Nemri et Amar Zidi en décembre 2011. Raphaël Balland a également requis deux ans d’emprisonnement à l’encontre de Laurent Tedeschi, accusé de l’avoir aidé à faire disparaître les corps. Le verdict est attendu dans la soirée.
Jeudi : journée longue encore aux assises de Gap avec des témoignages nombreux ce matin vous le savez : Virginie, Laurent Tedeschi et Bernard Blanc. Ce jeudi après-midi, des experts se sont succédés à la barre. Après ces déclarations plus techniques, sont venues celles des proches des victimes. Les compagnons de Najoua Nemri et Amir Zidi. L'un des frères d'Amir Zidi est également intervenu. Slim Zidi était un compagnon de virée d'Amir. Pour lui, Bernard Blanc c'était comme "un boulanger ambulant qui venait livrer sa coke tous les matins dans sa BMW, devant les barres de l'avenue du Commandant Dumont". Ce vendredi, le procès fera place aux réquisitions de l'avocat général en fin de matinée, et aux plaidoiries des avocats. Le verdict est attendu dans la soirée.
4eme jour dans le procès en assises de Gap, dans les Hautes-Alpes. Deux hommes, Bernard Blanc, un ancien légionnaire, et Laurent Tedeschi, comparaissent pour le meurtre par balles en janvier 2012 au lac du Sautet, situé dans le Sud Isère, d'un couple qui, selon leurs amis, était "tombé dans le cercle vicieux" de la drogue.
Ce matin à 9h00 a démarré le 4ème jour d'audience dans le procès du lac du Sautet. Le doute sur la présence de Bernard Blanc au palais de justice de Gap est vite effacé. Pour rappel, ce dernier avait envisagé, mercredi soir, de ne pas venir ce jeudi, par lassitude «d'entendre des témoignages racontés par des drogués». L'homme de 62 ans est fatigué, mais bel et bien présent. Laurent Tedeschi revient le premier à la barre d'audience ; le procureur Raphaël Balland questionne l'homme, amateur de boxe, sur sa personnalité, sur sa vie avec son ex-compagne, sur ses habitudes. C'est à ce moment qu'il déclare monter chez Bernard Blanc trois à quatre fois par semaine, le plus souvent pour faire de la mécanique et boire l'apéro. Laurent Tedeschi explique également que sa relation avec Virginie est sur fond de drogue et de sexe. Puis l'homme âgé de 36 ans énonce sa soirée du 13 décembre 2011 (soir de la disparition des victimes). Il arrive chez son ami Bernard, habitant une ferme isolée du village de Saint-Julien-en- Champsaur, à la suite de l'appel de Virginie pour une panne de voiture. Mais ce problème vite réglé, Laurent Tedeschi reste pour boire un verre d'alcool. L'accusé poursuivi pour recel de cadavres est ensuite redescendu chez son ami Cyril, puis remonté avec l'aide de Virginie, descendue le chercher pour continuer la soirée chez l'ancien légionnaire. Tedeschi n'oublie pas de mentionner que Virginie était «explosée» ce soir-là, après avoir consommé une grosse quantité de drogue et d'alcool. Juste après les propos de Laurent Tedeschi, c'est au tour de Virginie de passer à la barre pour la deuxième fois du procès. Le témoin central de l'affaire confirme simplement être restée assise après les trois coups de feu entendus, de peur et de panique. Le dernier à s'exprimer est le principal accusé, Bernard Blanc. Il a répété à plusieurs reprises qu'il voulait garder son droit au silence, déclarant «je ne dirai rien». Pourtant, à chaque questions posée, le client de Me Philip s'est exprimé, pas forcément sur les faits, ni sur sa personnalité, mais sur certaines pièces du procès qui auraient été «volées», et qualifiant les témoins passés à la barre de menteurs et de toxicomanes, en insistant sur ses difficultés de santé personnelles. S'exprimant pendant près d'une heure, Bernard Blanc «a fait le show», selon l'un des avocats des familles des victimes, en maniant ses propos avec beaucoup d'ironie.
Cinq experts et vingt-cinq témoins sont appelés à la barre depuis lundi. Après la plaidoirie de la défense, le verdict est attendu vendredi.