Publié par Samir MATHIEU le lun, 29/06/2015 - 20:05

Hautes-Alpes : journée importante que celle de la reconstitution de ce lundi 29 juin, dans le cadre de l'affaire dite "Maaziz". De nombreux éléments sont restés jusque là cachés, sous le secret de l'instruction, confiée au pôle criminel de Grenoble. Ce soir, D!CI vous révèle quelques éléments clés de l'affaire, jusque là restés secrets. Axel Maaziz, le mis en examen, originaire de La Roche de Rame, est resté mutique au cour de la reconstitution. Celui qui est incarcéré depuis avril 2014 à la maison d'arrêt de Varces, en Isère, a campé sur sa position initiale : le trou de mémoire.
"Je ne me rappelle plus !" clame Axel Maaziz
Une absence qui l'empêcherait de se souvenir de ce qui s'est passé dans le centre-ville de L'Argentière, le jeudi 17 avril 2014, à la sortie des classes. Il est un peu plus de 16 heures, lorsqu'une fillette est enlevée à 50 mètres à vol d'oiseau de l'école. Axel Maaziz, l'unique suspect dans ce dossier, est à bord de l'auto et assène alors un coup de Taser dans le cou de la fillette. Les marques de Taser sur le coup de la fillette confirmeront par la suite la provenance et l'appartenance de l'objet qui avait tenté de l'assommer.
Un Taser, une bâche blanche et des gants en latex
Axel Maaziz aurait, selon les éléments de l'enquête, tenté également d'étrangler la jeune fille. "Son intention de tuer" ne fait en tout cas "pas de doute", aux yeux de maître Jérôme Garcia, avocat de la famille de la victime. En effet, plusieurs éléments ont pu être vérifiés lors de cette reconstitution : tout d'abord, la voiture, qui n'avait pas été perquisitionnée, et avait été placée sous scellés, a pu enfin délivrer de précieuses informations. Plusieurs éléments troublants ont été révélés : la présence d'une bâche blanche, inutilisée, dans le coffre de la voiture, ainsi que la présence de gants en latex. La voiture d'Axel Maaziz contenait aussi le Taser qui a été utilisé contre la jeune fille.
Poursuite des investigations
Désormais, l'enquête va se poursuivre avec ces nouvelles données, plus précises, car la reconstitution a permis de minuter les faits, de l'enlèvement jusqu'à ce que la jeune fille arrive à s'échapper de la voiture et à glisser d'entre les mains de son ravisseur.
La reconstitution de l'affaire Maaziz s'est déroulée à grand renfort de gendarmes. Ils étaient plus de trente sur place. Axel Maaziz a été transféré sous escorte depuis la maison d'arrêt de Varces, en Isère, où il est en détention provisoire. Retour sur une journée sous haute-tension à L'Argentière-la-Bessée, où au terme de la reconstitution, "l'intention de tuer la fillette" ne fait "plus de doute" ,selon l'avocat de la famille de la victime, maître Jérôme Garcia. Reportage D!CI TV de Samir Mathieu.
Sur place, les habitants étaient encore sous le coup de l'émotion, et espèrent que cette reconstitution pourra faire éclater la vérité.
Les faits remontent au jeudi 17 avril 2014. En fin d'après-midi, une fillette de 7 ans rentrait chez elle au plan d'Ergue, après l'école à L'Argentière. Un jeune homme l'aurait alors forcée à monter dans son véhicule, avant que la fillette n'arrive à s'échapper. Sur son cou, des traces de tentative de strangulation sont repérées. Une chasse à l'homme est mise en place. Axel Maaziz, 31 ans, est retrouvé par les forces de gendarmerie trois heures plus tard. Il s'agit d'un habitant de La Roche de Rame, connu pour des problèmes de stupéfiants, mais sans lien jusqu'alors avec de telles affaires. Il est placé en garde à vue, puis incarcéré, depuis, à la maison d'arrêt de Varces à Grenoble, en Isère. L'affaire a été confiée au pôle criminel de Grenoble, qui a donc réclamé cette reconstitution. La reconstitution sera placée sous haute surveillance, tant les menaces peuvent peser sur l'intégrité d'Axel Maaziz. On se rappelle la vive émotion qu'avait entraîné ce fait divers dans l'Argentiérois.
Décrit comme réservé, Axel Maaziz était peu connu à la Roche-de-Rame : Le reportage D!CI TV quelques jours après les faits, en avril 2014, à la Roche de Rame, d'Élodie Pepin