Publié par Samir MATHIEU le mer, 29/07/2015 - 17:16

Le comité départemental sécheresse a été réuni le 15 juillet 2015. Au cours de cette réunion, un point exhaustif sur l’évolution de la ressource en eau a été réalisé en présence des différents partenaires concernés. Les déficits pluviométriques observés au printemps sur tout le département, déficits non totalement comblés par les fortes pluies du début du mois de juin, ont entraîné une baisse importante et rapide du débit des cours d’eau, notamment dans l’Ouest du département (Buëch et Eygues). Sur le reste du département, le déficit pluviométrique printanier et la fusion précoce du stock neigeux (terminé début juin avec plus d’un mois d’avance) entraînent également des débits des cours d’eau très bas pour la saison. L’épisode sec et caniculaire en cours a justifié le classement du département en situation de vigilance le 16 juillet dernier, en application du plan cadre sécheresse départemental approuvé le 4 juillet 2006. Depuis cette date, il s'avère que la situation hydrologique a continué de se dégrader : les débits observés au niveau du point caractéristique du bassin versant du Buëch à Serres ont été inférieurs pendant plus d'une semaine au seuil de déclenchement des mesures d'alerte du plan cadre sécheresse.
De plus, le département de la Drôme est passé en alerte pour le secteur sud depuis le 9 juillet dernier, incluant notamment les bassins versants de l'Eygues-Oule (dont la tête de bassin est située dans les Hautes Alpes) et de la Méouge (affluent du Buëch dont la tête de bassin est dans la Drôme). Un nouvel arrêté préfectoral du 21 juillet a confirmé ce classement. Les précipitations orageuses des trois derniers jours ont touché de manière quasi-généralisée le bassin versant du Buëch, faisant augmenter significativement les débits des cours d’eau. Le débit du Buëch à Serres est donc largement remonté au-dessus de son seuil d’alerte, améliorant ainsi la situation du bassin versant pour au moins une dizaine de jours. Par contre, quasiment aucune pluie n’a été enregistrée sur le haut du bassin versant de l’Eygues et de l’Oule. Les débits de ces deux cours d’eau ont donc poursuivi leur baisse et atteignent des niveaux préoccupants pour la saison. Ce contexte pluviométrique, le niveau des écoulements des cours d’eau ainsi que les perspectives des prochains jours justifient aujourd'hui de placer les bassins de l'Eygues et de l’Oule en alerte, en application du plan cadre sécheresse départemental approuvé le 4 juillet 2006. Le reste du département est maintenu en état de vigilance (arrêté préfectoral du 16 juillet dernier).
Dès à présent, il est demandé aux responsables locaux d’assurer un suivi attentif de la ressource en eau et à tous les utilisateurs (particuliers, entreprises, collectivités, agriculteurs...) de faire un usage économe de l’eau. Les restrictions suivantes s’appliquent :
- L’utilisation de l’eau pour le lavage des véhicules est interdite hors des stations professionnelles, sauf pour les véhicules ayant une obligation réglementaire (véhicules sanitaires ou alimentaires) ou technique (bétonnière, ...) et pour les organes liés à la sécurité.
- Le remplissage des piscines privées existantes est interdit. La mise à niveau nocturne des niveaux d’eau reste autorisée pour des raisons sanitaires de 19 heures à 9 heures.
- L’arrosage des pelouses, des espaces verts publics et privés, des massifs fleuris, des arbres et plantes d’ornement et des espaces sportifs de toute nature n’est autorisé que de 19 heures à 9 heures tous les jours de la semaine. Les jardins potagers ne sont pas concernés.
- Les exploitants d’activités industrielles et commerciales exerçant des prélèvements dans le milieu naturel doivent limiter au strict nécessaire leur consommation d’eau. Le registre de prélèvement réglementaire est rempli de façon hebdomadaire.
- L’arrosage des cultures est interdit deux jours par semaine suivant les périodes définies en Annexe I.
Exceptions concernant l'arrosage des cultures :
Ne sont pas concernées par les restrictions :
• L’irrigation au goutte à goutte ou par micro-aspersion ;
• L’irrigation des cultures spécialisées : maraîchage à caractère professionnel, pépinières, cultures en godet ou en semis ; les maraîchers,
les pépiniéristes et les exploitants de cultures en godet ou en semis sont toutefois invités à limiter leur consommation au strict nécessaire ;
• Les prélèvements pour abreuver les animaux ou rafraîchir exceptionnellement les bâtiments d’élevage ;
• Les parcelles irriguées en totalité à partir de ressources extérieures aux bassins versants en alerte.
• Les structures collectives d’irrigation disposant d’un règlement d’arrosage agréé par la Direction Départementale des Territoires qui mettent en application les mesures de gestion agréées permettant une économie hebdomadaire de 20 %.