Publié par Jean Marc Passeron le mer, 12/08/2015 - 16:49

Hautes-Alpes : C'est la saison du génépi. Pendant environ un mois, les amateurs de cette liqueur arpenteront les massifs rocheux des Alpes à la recherche des précieux brins. Une récolte en altitude, souvent dangereuse, et surtout très réglementée. Daniel Briotet, responsable de l’équipe de gardes moniteurs dans le parc national des Écrins, rappelle que la cueillette est limitée à 100 brins, sauf pour le génépi laineux, dont la cueillette est totalement interdite. Malgré ses 92 000 hectares, le parc national des Ecrins est bien surveillé. En effet, les agents du parc et les gardes-chasses ont une connaissance précise des lieux où pousse le génépi. Les cueilleurs peuvent donc s’attendre à devoir ouvrir leur sac. Une cueillette excessive sera sanctionnée par une amende et la confiscation des brins. Enfin, le génépi se trouve en altitude, généralement dans des lieux escarpés, difficiles d’accès. Une cueillette dangereuse, donc, qui provoque chaque année au moins un accident grave.
Alors que la saison du génépi touche à sa fin, c'est celle de la cueillette des baies et des petits fruits qui commence. L'occasion de faire le point sur les différents règlements qui encadrent le prélèvement de ce que l'on trouve dans la nature, notamment dans le Parc national des Écrins.
Si elle ne répond plus à des nécessités de subsistance, la cueillette demeure un plaisir pour une grande partie de la population, et une occasion de promenade dans les espaces naturels.
Les génépis
Dans les vallées alpines, on trouve quatre espèces de génépis : le génépi laineux, encore appelé mâle ou bourru (Artemisia eriantha), le génépi blanc ou femelle (Artemisia umbelliformis ou A. mutellina), le génépi vrai ou noir (Artemisia spicata ou A. genepi) et le génépi des glaciers (Artemisia glacialis).
La cueillette «du» génépi est très précisément réglementée.
Dans le cœur du Parc, sa cueillette est limitée, pour trois des quatre espèces, à cent tiges fleuries, la cueillette du génépi laineux étant interdite.
Cette même réglementation s'applique dans les Hautes-Alpes et en Isère, que l'on se trouve ou non dans le cœur du Parc national.
Plus d’informations sur la plante sont disponibles sur le site Internet du Parc National des Écrins : http://ecrins-parcnational.fr/.