Publié par Samir MATHIEU le jeu, 08/10/2015 - 10:16

Hautes-Alpes : Le meurtrier de Germain Trabuc, Joël Gaillard, demande une sortie d'essai de l'hôpital psychiatrique où il est enfermé. Joël Gaillard avait tué à coups de hache le compagnon de sa grand-mère le 9 mars 2004 à Gap. Il avait, par la suite, été jugé irresponsable. Il a fait sa demande auprès de la cour administrative d'appel de Marseille. Elle rendra son arrêt le 19 octobre prochain selon lemedia05 et le journal La Marseillaise.
Les éléments rapportés par La Marseillaise en date du 7 octobre :
La cour administrative d’appel de Marseille rendra le 19 octobre son arrêt sur le refus de sortie d’essai opposé à Joël Gaillard, ce patient d’Edouard-Toulouse atteint de schizophrénie paranoïde qui, après s’être évadé de son hospitalisation d’office, avait tué en mars 2004 à coups de hache le compagnon de sa grand-mère à Gap.
Le tribunal administratif de Marseille avait, dans sa décision attaquée du 31 décembre 2013, validé l’arrêté du préfet des Bouches-du-Rhône refusant une sortie d’essai sans « aucun dispositif particulier d’encadrement ou de surveillance », l’horizon des juges étant « la présomption de risque de trouble grave de l’ordre public résultant du caractère tragique et radical des conséquences du comportement de l’intéressé. » Le préfet pointait aussi le fait que Joël Gaillard « aurait été vu dans le département des Hautes-Alpes, le 22 janvier 2011, alors qu’il ne devait pas quitter son domicile situé à Marseille. »
Rappelons que son médecin psychiatre, Danièle Canarelli, avait été condamnée en décembre 2012 à un an de prison avec sursis pour homicide involontaire ayant, selon le jugement participé par son « aveuglement » et ses « fautes caractérisées », à la genèse du drame. La cour d’appel avait anéanti la décision pour prescription de l’action publique, ce sur quoi la cour de cassation doit encore statuer.
Dans la présente instance, le rapporteur public a conclu à la confirmation du rejet de la requête de Joël Gaillard. Son avocat Laurent Friouret s’est refusé à évoquer l’état de santé actuelle de son client avec qui il dit « communiquer parfaitement », refusant l’idée d’une « hospitalisation à perpétuité ». « Le droit a infiltré la folie et le fou est un administré qui bénéficie du droit d’être entendu et de critiquer aussi un refus de sortie d’essai » souligne-t-il.*