Publié par Anonyme (non vérifié) le ven, 13/11/2015 - 11:17

Comme vous le savez, 21 migrants, principalement soudanais et érythréens ont été accueillis à Briançon, en provenance de Calais, après un très long voyages depuis leurs pays d’origines, en guerre pour la plupart. Nous étions là à leur arrivée mais nous avons souhaité leur laisser le temps de s’installer avant de leur demander leur témoignage. Si la destination première est Calais plutôt que Briançon ou une autre ville, ce n’est pas forcément, disent-il, un réel choix car l’important est d’abord d’être en Europe. Vous pourrez retrouver sur dici.fr, la totalité de l’interview de Abdelah Mohamed Tibin, originaire de la région du Darfour au Soudan. Il tenait avant tout à remercier les Briançonnais pour leur accueil et leur gentillesse. Le reportage de Michel Toupet
D!CI TV - Le nouveau quotidien des migrants à... par dicitv31
La totalité de l'interview de Abdelah Mohamed Tibin :
La totalité de l'interview de Karine Moreau :
Jeudi 12 novembre
La matinée :
Des journalistes du Dauphine Libéré, un journal de la région, d'Alpes et Midi, hebdomadaire, de D!CI TV et de France 3, chaîne de Marseille, sont venus à leur rencontre au foyer des Peupliers pour une conférence de presse
à l'initiative de la sous-préfète. Tous les réfugiés ont tenu à y participer. Les traits un peu plus reposés qu'à leur arrivée, ils ont expliqué qu'ils reprenaient peu à peu "confiance en eux et en l'humanité", que l'accueil des Briançonnais les avait touchés. "Ca fait chaud au coeur de voir autant de sourires après les 6 mois passés à Calais, où on était traités comme des animaux". Dix d'entre eux ont fait part de leur souhait de rester en France. "Nous sommes impatients de commencer les cours de français", ont-ils déclaré, comme l'a rapporté l'interprète bénévole présent sur place qui a traduit tous leurs propos de l'arabe littéraire vers notre langue.
Après-midi :
Dix des bénévoles s'étant proposé pour enseigner le français aux réfugiés se sont réunis à la MJC pour organiser les premières sessions d'apprentissage, qui démarreront lundi 16 novembre. "On se concentrera sur la langue orale car nos alphabets sont différents et qu'il faut leur donner rapidement des clés pour se débrouiller dans la vie quotidienne", a précisé Catherine Guigli, élue briançonnaise chargée de la coordination des cours de français. Ils seront dispensés tous les jours, à raison d'1h30 le matin et d'1h30 l'après-midi, avec à chaque fois deux groupes d'une petite dizaine d'élèves. Chaque enseignant pourra alterner cours en salle et découverte de la langue sur le terrain, en se rendant au marché et dans des commerces, en prenant le bus...Jeunes retraités de l'enseignement
ou du tourisme, trentenaires actifs issus du monde de l'entreprise ou de la presse, les bénévoles présentent une grande variété de profils. Certains ont déjà fait de l'alphabétisation et de l'humanitaire. Tous sont enthousiastes à l'idée de transmettre et d'échanger avec les réfugiés, qui n' ont pas tous le même niveau d'études.
Si l'une des femmes est diplômée d'un master en développement durable, certains ne sont jamais allés à l'école.
Mercredi 11 novembre
Douze bénévoles du collectif Pas en Notre Nom Briançon et l'élu briançonnais Jean-Paul Borel sont venus les chercher en voiture dans les foyers où ils résidentpour une après-midi de détente et de rencontre dans la plaine des Alberts. Après une partie de foot et de jeux de quilles, ils ont partagé boissons et gâteaux confectionnés par les bénévoles sous un soleil radieux. "Un joyeux moment d'échange, une parenthèse de tranquillité " s'est réjouie Marie Dorléans, fondatrice du collectif.
Mardi 10 novembre
Début des visites médicales à l’hôpital de Briançon, échelonnées tout au long de la semaine. Certains souffrent de séquelles physiques liées aux épreuves traversées.
Lundi 9 novembre
Ils se sont rendus à la sous-préfecture où la sous-préfète, l’office français de l’immigration et de l’intégration de Marseille et le bureau de la nationalité les ont renseignés
sur les demandes d’asile et ont examiné leur situation au cas par cas.
