Hautes-Alpes: Encore raté! La député (PS) Karine Berger n' a pas été nommée dans le nouveau gouvernement présenté ce jeudi

Encore raté, la Député des Hautes-Alpes n'a pas été retenue dans le nouveau gouvernement annoncé ce jeudi après midi et qui voit le retour des écologistes (Emmanuelle Cosse)  mais aussi celui de Jean-Marc Ayrault aux affaires étrangères.

Karine Berger,  Député (PS) de la 1ère circonscription des Hautes-Alpes n'en fait pas partie même si  sa nomination a été envisagée jusqu'au dernier moment.*

 

Voilà 35 ans qu'aucun élu des Hautes-Alpes ne fait parti  du gouvernement. Il faut en effet remonter à 1981 pour retrouver deux  ministres.

L'ancien maire de Gap, Pierre Bernard Reymond, était en effet Secrétaire d’État chargé des Affaires Européennes jusqu'à l'élection de François Mitterrand. Il avait aussi été auparavant
en charge du budget toujours sous le gouvernement de Raymond Barre. Paul Dijoud, était lui aussi en 1981 secrétaire d’État en charge de l'immigration après avoir été au conseil des ministres
pendant toute la présidence de Valérie Giscard d'Estaing. Plus loin encore Robert Lecourt, François Bénard avaient aussi été au gouvernement tout comme Maurice Petsche, alors Député-maire de Briançon.
Dans les Hautes-Alpes, Patrick Ollier, ex Député et maire de la Salle Les Alpes  a lui été aussi Secrétaire d’Etat en charge des relations avec le parlement mais c'était après son départ du département.
Paul Reynaud de Saint-Paul sur Ubaye avait accédé lui à de plus hautes fonctions encore puisque président du Conseil et premier ministre dans les années 40  et 50. On peut citer aussi dans les Alpes de Haute Provence le nom bien sur de Jean-louis Bianco plusieurs fois au gouvernement.

35 ans plus tard voici donc Karine Berger 43 ans (le 11 mars prochain) , la Député de Gap et  Buëch et Conseillère municipale de Gap n'y est pas (encore ?) arrivée.

A chaque remaniement depuis 2012 son nom était cité parmi les "ministrables" comme l'on dit mais cela ne s'était pas  fait.. 
La Député, outre ses compétences et son parcours,a failli bénéficier d'un bon concours de circonstances: Il fallait d'abord des femmes pour assurer la parité dans le gouvernement.
Par ailleurs il fallait intégrer son courant de pensée. La Motion D qu'elle présidait ( "La Fabrique") avait obtenu près de 10 % des suffrages des militants en juin 2015 avec un positionnement original à gauche du centre de la gauche  en quelque sorte.

Née le 11 mars 1973 à Limoges, est un haut fonctionnaire, elle est présentée comme une spécialiste en économie.
Son arrivée et son élection en tant que député en 2012 dans les Hautes-Alpes avait été vécu comme un parachutage même si elle a toujours expliqué avoir des racines familiales à Chorges.
Son absence du terrain local et ses ambitions parisiennes lui ont souvent été reprochés pars ses opposants politiques y compris dans les rangs de gauche tout comme sa forte présence dans les media.
Elle a aussi fait l'objet d'une forte campagne de dénigrement  et de moquerie sur les réseaux sociaux,certains moquant  son manque de modestie dans ses déclarations.
Son implication parisienne, critiquée sur le terrain, n' a en tout cas pas (encore?) porté ses fruits.

 

Le parcours de Karine Berger (Wikipedia)

Études

Après une classe préparatoire scientifique au lycée Louis-le-Grand, elle entre en 1993 à l'École polytechnique, dont elle est diplômée en 1996. Elle choisit alors de rejoindre le service de l'État, dans le corps des administrateurs de l'Insee, dont elle est nommée élève-administrateur en 1996. Durant sa formation de fonctionnaire-élève à l'École nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE), elle s'inscrit à l'Institut d'études politiques de Paris dont elle est diplômée. Elle est également titulaire d'un DESS de droit public en économie de l'université Paris II.

Carrière professionnelle

Titularisée administratrice de l'Insee au 1er juillet 1998, Karine Berger s'oriente vers l'économie et est nommée d'abord à la Direction de la Prévision, puis en 2000 devient responsable de la synthèse des projections macroéconomiques pour la France au ministère de l'Économie et des Finances. Elle participe à la création du modèle économique MESANGE. Elle est ensuite nommée à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en 200289. Elle rejoint l'Insee en 2004 comme responsable de la division de la synthèse conjoncturelle où elle assure notamment la responsabilité de la « Note de conjoncture ». De 2007 à 2008, elle travaille à nouveau à la Direction du Budget au ministère.

Karine Berger rejoint en 2008 la société Euler Hermes, spécialiste de l'assurance-crédit, comme directrice des études économiques, membre du comité de direction, et devient directrice de la stratégie et du marketing international jusqu'en 2012.

Carrière politique
Rôles au Parti socialiste

Karine Berger adhère au Parti socialiste en janvier 2000 et s'engage aux côtés de Bertrand Delanoë. Elle est membre fondateur de la Convention pour la sixième République , fondée par Arnaud Montebourg en 2001 et membre du bureau fédéral. Elle devient membre du Conseil national du PS en 20054 puis dirigeante de la fédération des Hautes-Alpes d'où sa famille maternelle est originaire. Spécialiste des questions de politique économique, elle a fait partie des cinq mandataires du Nouveau Parti socialiste à avoir refusé d'approuver la synthèse lors du Congrès du Mans et s'oppose à la ratification duTraité constitutionnel européen.

En 2012, elle participe à l'élaboration du programme économique de François Hollande pour l'élection présidentielle, dont elle devient l'un des émissaires auprès des détenteurs étrangers de la dette française (banques, fonds de pension, assureurs) durant la campagne. Ce rôle la fait connaître des médias; certains lui consacrent plusieurs portraits flatteurs alors que d'autres remarquent sa modestie très relative.

Le 18 juillet 2012, elle est désignée secrétaire nationale du Parti socialiste à l'Économie.

Lors du congrès de Poitiers de 2015, elle est la première signataire de la motion « La Fabrique » qui obtient 9,5 % des voix. Pour le choix du premier secrétaire, ne pouvant se maintenir, elle soutient Jean-Christophe Cambadélis.

Députée des Hautes-Alpes

Après avoir été désignée par les militants de la fédération PS des Hautes-Alpes, Karine Berger est investie par le Parti socialiste comme candidate aux élections législatives françaises de 2007 dans la première circonscription des Hautes-Alpes (battue par Henriette Martinez, UMP, qui a recueilli 51,77 % des suffrages exprimés), puis à nouveau aux élections législatives françaises de 2012 où elle est élue députée avec 54,71 % des suffrages exprimés contre 45,29 % à Jean Cointe (UMP).

Karine Berger devient membre de la Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire de l'Assemblée nationale où elle travaille en défendant une position néo-keynésienne de l'économie4.

Particulièrement active à l’Assemblée sur les lois concernant l’économie et la finance (compétitivité, Banque publique d'investissement, loi de finances)5, Karine Berger est désignée en 2013 rapporteur du « Projet de loi de séparation et de régulation des activités bancaires », projet jugé en l'état insuffisant par un certain nombre de députés et d'économistes de gauche, tel que Frédéric Lordon. Selon Le Monde et Rue89, la plus grande partie des députés comme des médias en sont au contraire satisfaits.

Épisode polémique de l'amendement sur l'interdiction des liens hypertextes.

 

Le 20 janvier 2016, Karine Berger propose un amendement en vue de supprimer les liens hypertextes sur Internet. Les hyperliens étant considérés comme la dynamique essentielle d'Internet, la proposition a rapidement été l'objet d'une critique sur les réseaux sociaux (la requête deux députées proposent un amendement sur les liens hypertextes génère 128 000 résultats sur Google le 21 janvier). Jugée peu applicable  à la fois par les associations d'utilisateurs, et par les juristes spécialisés dans le domaine informatique, cette proposition devient alors un sujet polémique. Le quotidien Le Monde a du évoquer la question dans son édition du 21 janvier 2016, rappelant que le projet était irréaliste. La ministre en charge du numérique a publiquement pris position en défaveur de la proposition, la jugeant "absurde". Le projet n'a pas été adopté.

Autres fonctions

Elle est élue conseillère municipale d'opposition  à la mairie de Gap lors des élections municipales de 2014, face au maire sortant Roger Didier (DVD ex-PRG). Elle est battue aux élections départementales de mars 2015.

Ouvrages

    Les Trente Glorieuses sont devant nous, coécrit avec Valérie Rabault, éditions Rue Fromentin, 2011, (ISBN 978-2919547036). Dans cet ouvrage, elle défend avec Valérie Rabault l'arrivée de dix millions d'immigrés d'ici 2040, qui seraient intégrés en luttant contre la ghettoïsation32.
    La France contre-attaque. Ces entreprises qui inventent le millénaire, coécrit avec Valérie Rabault, éditions Odile Jacob, 2013, (ISBN 978-2738128560).
    Karine Berger, Yann Galut, Valérie Rabault et Alexis Bachelay, Contre la mort de la gauche, éd. Cohérence socialiste, 2014, 140 p.