Hautes-Alpes: Monseigneur di Falco tacle à son tour Donald Trump

Le projet de Donald Trump, candidat à la présidence américaine, d’établir une frontière plus importante entre les Etats-Unis et le Mexique a suscité de nombreuses réactions. Le pape François a dit : « Une personne qui ne pense qu'à faire des murs, et non des ponts, n'est pas chrétienne. […] Et cela n'est pas l'Évangile. » Monseigneur Di Falco, évèque de Gap dans le cadre de ses chroniques pour Le Point, estime que le pape François a bien eu raison d’affirmer ces termes, puisqu’il n’a pas mis en cause la foi de Donald Trump mais ses propos.

Le candidat républicain n’a pas tardé à réagir, en affirmant « qu'un leader religieux mette en doute la foi d'une personne est honteux. Je suis fier d'être chrétien, et, comme président je ne laisserai pas la chrétienté être constamment attaquée et affaiblie. »*

Amaury Navarranne, conseiller régional PACA, membre du comité central du FN, quant à lui, donne son avis dans son communiqué de presse:

"Ce dimanche, l'évêque de Gap et d'Embrun Mgr di Falco a diffusé sa vidéo hebdomadaire en réitérant « qu'une personne qui veut construire des murs et non des ponts n'est pas chrétienne », faisant directement référence à la polémique entre le Pape François et le candidat américain Donald Trump.

Les affaires de Foi catholique sont le domaine particulier de Mgr di Falco, qui note tout de même que l'on ne peut juger de la Foi d'un homme sur une déclaration. Et il est bon de ne pas oublier que l'évangile pose clairement la séparation du temporel et du spirituel. La tradition catholique reconnait par exemple à chaque Etat le droit à protéger son territoire. C'est ainsi que le Pape Léon IV lui-même fit construire à Rome le « mur léonin »...

Il faut traiter humainement la question migratoire en Europe et dans le monde. Sans possibilité de frontières réelles, comment chaque pays pourrait œuvrer vraiment, réellement et dignement pour le bien commun ? C'est d'ailleurs tout le sens de la charité politique : s'occuper d'abord, dans l'ordre du temporel, de ceux dont on a la charge."