Publié par Anonyme (non vérifié) le mar, 31/05/2016 - 20:19

Depuis maintenant plus de six, les dotations horaire du lycée de Briançon, c’est à dire le nombre d’heure de cours, est à la baisse. Et pour la rentrée prochaine, 24 heures par semaine seront perdues. Conséquence : les cours de langues (mais pas seulement) seront touchés avec la disparition de dédoublements de classe pour le travail en groupe. Le conseil d’administration ayant rejeté deux fois le vote de cette dotation horaire, c’est maintenant au proviseur de décider où se feront finalement les coupes. Alors pour se faire entendre sans faire grève ni bloquer le lycée, les professeurs et parents d’élèves ont décidé de s’adresser, ensemble, à la presse.
Texte du communiqué :
Les représentants des personnels pédagogiques et des parents d’élèves (APE, FCPE et PEEP) au conseil d’administration du lycée d’altitude tiennent à alerter l’opinion publique sur l’état des moyens affectés par le rectorat à leur établissement.
Depuis de nombreuses années notre dotation horaire est en baisse, des postes sont supprimés,alors que les effectifs sont au plus haut. L’éducation a été présentée comme une priorité gouvernementale mais, cette année encore, nous perdons 24 h d’enseignement et deux nouveaux postes disparaissent tandis que, dans le même temps, les programmes dmandent que de nouveaux contenus soient assurés (Accompagnement Personnalisé, Enseignement Moral et Civique). L’accumulation de ces mesures de restriction nous conduit à un point où le lycée ne va plus pouvoir remplir correctement ses missions de service public. Si tous les enseignements sont affectés, notamment en raison de la disparition généralisée des dédoublements, deux points nous semblent particulièrement préoccupants :
L’enseignement de l’Anglais, en seconde et en terminale STI2D, va voir la disparition de tous les groupes à effectifs allégés, alors qu’il s’agissait d’un objectif fixé par le ministère (BO n°13 du 31/03/06). La maîtrise de l’Anglais, à l’écrit et surtout à l’oral, est aujourd’hui un prérequis pour la poursuite d’études supérieures, ainsi que pour l’insertion sur le marché de l’emploi. Comment les élèves qui ne peuvent compter que sur l’éducation publique pour acquérir cette compétence peuvent-ils espérer la développer à 35 élèves par classe ?
La filière économique et sociale est précarisée avec une seule classe de première alors que, jusque là, les choix en fin de seconde permettaient d’en ouvrir deux ; de plus un poste d’enseignant de SES est menacé en raison d’une sous-dotation horaire. Le résultat en est que la liberté d’orientation et les possibilités de passerelles entre les sections sont fortement contraintes. De plus, cette première ES surchargé empêche l’ouverture de la spécialité mathématique dans la filière littéraire qui pourrait partager les cours de mathématiques avec la ES. Cela est d’autant plus handicapant à Briançon où les élèves ne peuvent pas changer d’établissement pour avoir accès à la filière et aux spécialités qui leur conviennent.
Le rectorat oppose à nos protestations le bon niveau de réussite de nos élèves, pourtant, nous observons des fléchissements dans nos bilans. La situation de Briançon est particulière, nous sommes le lycée le plus excentré de l’académie, nous accueillons des élèves de La Grave et de Névache, ainsi que de nombreux internes, pour lesquels nous constituons la seule offre de formation, nous ne voulons pas attendre que celle-ci doit dégradée pour pouvoir espérer une pause dans les restrictions.