Hautes-Alpes : Le département constate « l'insuffisance des mesures pour contrecarrer la prolifération du loup »

Le communiqué du département des Hautes-Alpes :
« Le département des Hautes-Alpes est avant tout un département rural .Au-delà des filières économiques liées à notre agriculture qui s’y développent et des familles d’agriculteurs qui en vivent, l’activité agricole assure non seulement l’entretien de nos paysages, la mise en valeur de notre patrimoine mais aussi la qualité de notre environnement.
Dans quelques jours de nombreux touristes viendront en profiter
Cette France agricole est déjà durement éprouvée par la concurrence mondiale, la multiplication des normes, l’effondrement des prix selon les filières.
A ces difficultés structurelles s’ajoutent désormais pour nos éleveurs la prédation du loup sans cesse croissante. Un loup qui est en prolifération non contrôlée
Notre région concentre aujourd’hui 74% des attaques de loup recensées à l’échelle nationale, et plus de 6 623 animaux d’élevage en ont été victimes en 2015.Le problème s’envenime car le loup, sans prédateur prolifère de 20% par an.
Il est urgent :
D’augmenter l’autorisation de faire des tirs de défense y compris dans les parcs nationaux comme le parc national des écrins et le parc régional du Queyras
d’augmenter l’autorisation d’utiliser des chiens créancés
de faire pression pour revoir la convention de Berne afin d’introduire comme l’Espagne l’a fait, des réserves à la règlementation actuelle et diminuer la protection du loup. Ségolène ROYAL Ministre de tutelle n’a pas tenu sa promesse à ce sujet
d’augmenter les tirs à l’approche ou à l’affut au-delà des battues
d’élargir le dispositif loup  aux bovins et équins car jusqu’à présent celui-ci est destiné exclusivement à la prise en compte des dégâts sur les ovins
Ces actions seraient un signe concret permettant de redonner confiance à nos éleveurs et les conforter dans leur rôle pour une ruralité authentique.
La présence du loup sur notre territoire agricole et montagnard est incompatible avec notre agriculture d’élevage et le pastoralisme, ainsi qu’avec un tourisme en harmonie avec nos belles montagnes .En tant qu’agriculteur comme en tant que conseiller départemental et Maire de Pelleautier, commune sous la montagne de Ceuse, je reste aux côtés des éleveurs. Ma présence encore hier sur le terrain en est la preuve.
Au-delà d’une problématique d’élevage, la prédation du loup risque de devenir un problème de société si la situation perdure.