Publié par Valentin Doyen le mer, 06/07/2016 - 15:44

L'Hôpital à Domicile de Gap vit probablement ses derniers mois d'existence. La situation semble bien mal embarquée pour sa survie. L'Hôpital à Domicile de Gap (HAD) est gérée par la Polyclinique de Gap et le CHICAS, sous forme de convention signée à l'époque où Richard Dalmasso était encore aux manettes du Centre Hospitalier. "Nous sommes dans le regret de ne plus pouvoir assurer notre travail convenablement et nous le regrettons" précise Catherine de Rigal, la directrice de la Polyclinique. "Cela fait des mois que nous tirons la sonnette d'alarme auprès de l'hôpital. Les moyens n'étaient pas suffisants. D'un point de vue financier, la situation se casse la figure" poursuite la directrice. "Un recommandé a été envoyé au CHICAS, début juin. Nous nous retirons de cette convention. Nous avons un préavis de six mois, donc jusqu'en décembre". Après cette date, que va devenir l'HAD? L'hôpital pourra difficilement reprendre la gestion complète de cette structure. Contacté, le CHICAS ne souhaite pour l'heure "faire aucune communication". Le Directeur, Yann le Bras, pourrait engager une action suite à la décision de la Polyclinique.
Communiqué du CHICAS:
Hospitalisation à domicile (HAD) des Alpes du Sud
La direction du CHICAS (Centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud), du Centre hospitalier de Briançon et du Centre hospitalier d’Embrun souhaite réagir aux informations publiées concernant l’Hospitalisation à domicile (HAD) des Alpes du Sud.
L’HAD est un élément essentiel de l’offre de soins de notre territoire car elle permet aux patients de bénéficier de soins et d’une prise en charge à domicile.
Sur les départements des Hautes-Alpes et du nord des Alpes de Haute-Provence, l’HAD est gérée par le GCS HAD (Groupement de coopération sanitaire pour l’Hospitalisation à domicile) des Alpes du Sud. Ce GCS est une structure de coopération de droit privé créée en 2012. Elle se compose :
- de la Polyclinique des Alpes du Sud,
- du CHICAS (Centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud,
- du Centre hospitalier de Briançon,
- du Centre hospitalier d’Embrun.
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Depuis plusieurs mois, des divergences importantes avec la Polyclinique des Alpes du Sud, portant à la fois sur la situation budgétaire délicate et les évolutions nécessaires à mettre en œuvre, se sont développées rendant impossible la poursuite de la coopération et la continuité des soins dans ce cadre.
Le CHICAS, le CH de Briançon et le CH d’Embrun, acteurs du service public, considèrent que l’HAD doit demeurer un axe fort et majeur de prise en charge des patients auxquels il importe d’en garantir le bénéfice. L’HAD doit être repensée pour être plus performante. C’est pourquoi le CHICAS s’est tourné vers l’Agence régionale de Santé (ARS) pour rechercher une solution fédérative et viable associant les acteurs du terrain.
Le CHICAS, le CH de Briançon et le CH d’Embrun espèrent que la Polyclinique facilitera la recherche de cette solution nouvelle. L’occasion lui en sera donnée lors de la prochaine Assemblée générale du GCS qui aura lieu le 11 juillet prochain.
La direction du CHICAS, du CH de Briançon et du CH d’Embrun