Publié par Valentin Doyen le mar, 19/07/2016 - 22:35

Communiqué de presse de Monsieur Raphaël BALLAND, procureur de la République près le Tribunal de grande instance de GAP, à la suite de la conférence de presse tenue de jour à 16 heures à LARAGNE MONTEGLIN (Hautes-Alpes) :
Le mardi 19 juillet 2016, vers 9h40, dans un village vacances de LAGRAND (Hautes-Alpes en France), un homme âgé de 37 ans et domicilié dans les Yvelines (78) s'est précipité sur trois jeunes filles, puis leur mère qui prenaient leur petit-déjeuner sur la terrasse de leur résidence de vacances directement mitoyenne de celle de leur agresseur présumé.
Les victimes sont âgées de 45 ans pour la mère, et de respectivement 13 ans et demi, 12 ans, et 8 ans et demi pour ses filles. La plus jeune, victime d'un coup de couteau au thorax, a été évacuée en urgence absolue à Grenoble où elle a subi une opération chirurgicale qui a permis de la mettre hors de danger. Ses deux grandes sœurs et sa mère ont été hospitalisées en urgence relative à l'hôpital de Gap : elles aussi ont été atteintes notamment au thorax, mais moins gravement (15 jours d'incapacité totale de travail pour chacune).
Peu de temps avant les faits, dans la matinée, le suspect avait indiqué au directeur du centre de vacances qu'il souhaitait mettre un terme prématurément à son séjour pour des raisons de santé. Il était alors calme et courtois.
De fait, le suspect a chargé l'essentiel des bagages de sa famille dans le véhicule avec lequel il a pris la fuite après l'agression, laissant toutefois sur place sa propre épouse et ses deux enfants âgés de huit et six ans qui déjeunaient eux aussi dans leur résidence de vacances.
Grâce à la mise en place rapide du plan épervier par la gendarmerie nationale, l'individu mis en cause a été interpellé dès 10h15 au volant de son véhicule, à quelques kilomètres du village vacances. Il a été immédiatement placé en garde à vue.
Le procureur de La République de Gap a ouvert une enquête du chef de tentative d'homicide et de tentatives d'homicides sur mineures de moins de 15 ans (peine maximale encourue : réclusion criminelle à perpétuité). Cette enquête a été confiée à la brigade des recherches de la compagnie de Gap et à la section de recherches de Marseille.
Le suspect est habituellement domicilié avec sa famille dans les Yvelines (78). De nationalité marocaine, il a un emploi et séjourne régulièrement en France. Il n'a pas été mis en cause dans des enquêtes de police ou de gendarmerie depuis plus de 15 ans. Il est inconnu des services de renseignement. De confession musulmane, les investigations en cours, et notamment les perquisitions effectuées tant sur son lieu de vacances, que dans son véhicule et à son domicile dans les Yvelines, n'ont pas - à ce stade - permis de mettre en évidence une radicalisation dans la pratique de sa religion. Selon son épouse, il ne fréquentait pas régulièrement la mosquée et il était beaucoup moins pratiquant qu'elle-même, cette dernière semblant faire pour sa part une application rigoriste de sa religion.
Au moment des faits, le mari de la victime n'était pas sur les lieux. La mère victime a expliqué aux enquêteurs qu'elle ne comprenait absolument pas le geste de son agresseur, étant donné que les relations qu'ils entretenaient entre voisins de vacances étaient très courtoises. La veille des faits, son mari et elle avaient même porté assistance à leur futur agresseur alors que ce dernier faisait un malaise dans la soirée.
L'une des enfants victimes et sa mère ont expliqué aux enquêteurs que leur agresseur avait directement portés des coups de couteau sans dire un mot. Le parquet de Gap souligne donc de nouveau qu'en l'état, rien ne permet de confirmer la rumeur initialement diffusée sur un prétendu mobile concernant la tenue vestimentaire légère des victimes qui aurait pu déplaire à l'agresseur.
Au cours de sa première audition en garde à vue, l'individu mis en cause a prétendu n'avoir quasiment aucun souvenir des faits qui lui sont reprochés.
Pour autant, l'examen médical, puis l'examen psychiatrique de cet individu n'ont pas permis de mettre en évidence, en l'état, une quelconque pathologie de nature psychiatrique. L'expert psychiatre a estimé que son discours était cohérent et en lien avec la réalité.
Au regard de ces différents éléments, la section antiterroriste du parquet de Paris a décidé de ne pas se saisir des faits à ce stade de l'enquête.
Ainsi, les raisons de cette agression demeurent inconnues en l'état des investigations.
Le parquet de Gap reste donc compétent pour le moment et le procureur de la République procédera demain matin à la prolongation de la garde à vue du suspect pour 24 heures maximum. À l'issue de cette garde à vue, il est envisagé de le présenter à un juge d'instruction du pôle criminel de Grenoble. Le cas échéant, le procureur de la République de Grenoble deviendrait alors compétent pour suivre ce dossier, y compris concernant la communication avec la presse.
Une nouvelle conférence de presse sera tenue par le procureur de la République de Gap demain mercredi 20 juillet à 13h45 au tribunal de grande instance de Gap.
Rappel des faits:
C'est un fait peu habituel pour un territoire comme les Hautes-Alpes. Ce mardi, peu après 9h00, au moment du petit déjeuner, un homme de 37 ans, Mohamed. B, de nationalité marocaine, a asséné plusieurs coups de couteau à trois jeunes filles et à leur mère. Le motif est flou. Plusieurs pistes sont évoquées, parmi lesquelles les tenues trop courtes des jeunes filles, la présence dévêtue du père des victimes devant l'épouse de l'agresseur ou encore le coup de folie. "Je tiens à balayer les rumeurs. L'enquête se poursuit et les auditions sont nombreuses" précise le Procureur Raphael Balland. Mohamed. B, devait être entendu par un expert psychiatrique et par les autorités ce mardi en fin de journée.
Selon M6, le domicile de l'agresseur, à Limay dans les Yvelines, a été perquisitionné ce mardi soir.
Du côté des victimes, les nouvelles sont rassurantes. La plus jeune des filles, a été opérée en urgence à Grenoble. Elle aurait le poumon perforé. Sa mère et ses deux grandes soeurs ont été évacués vers le CH de Gap.
Originaires de la commune de Bouguenais, près de Nantes, la famille vient régulièrement dans le département des Hautes-Alpes. Martine Lejeune, Première-Adjointe dans cette commune de 17.000 habitants, tient à apporter "son soutien à cette famille qu'elle connaît bien".
Notez qu'une nouvelle conférence de presse avec le Procureur et le Préfet doit se tenir ce mercredi matin.
Articles précédents: En direct de la conférence de Presse: "Une agression à l'arme blanche faisant 4 victimes. La mère et ses trois filles. La plus jeune des enfants n'a plus sont pronostic vital engagé. Un Plan épervier a été déclenché. Une cellule psychologique est mise en place pour 18 personnes présentes dans le centre de vacances" Préfet des Hautes-Alpes..
"L'agresseur a été arrêté grâce au plan épervier et à la réserve opérationnelle. Deux anciens militaires ont arrêté l'agresseur". Général Galtier.
"Un nouveau point presse se fera à 16 heures. La brigade de Gap et la section de recherche de Marseille sont en charge de l'enquête". Parquet.
"L'interpellation a eu lieu à 10h15" Colonel de Gendarmerie..
"Le lien entre les vêtements et l'agression n'est pas encore établi" précise le Procureur.
Une rixe s'est produite ce mardi matin au Village Vacances à la Garde Colombe dans le Laragnais.. L'agresseur, un homme de 37 ans, aurait donné plusieurs coups de couteaux à une mère et ses 3 filles, âgées de 8, 12 et 14 ans. Toutes les quatre sont blessées. Elles ont été transporté à l'hôpital de Gap. La plus jeune victime, 8 ans, a été transporté à l'hôpital de Grenoble. Son poumon aurait été perforé. Son pronostic vital est engagé. Les victimes ne sont pas originaires des Hautes-Alpes, mais viennent régulièrement en vacances dans le département. Elles vivent en Loire Atlantique.
L"agresseur et sa famille sont originaires des Yvelines.
Selon nos informations, le motif semble surréaliste. La tenue de la mère et de ses jeunes filles auraient été jugées par l'agresseur trop courtes. L'appartement des victimes et de l'agresseur étaient côte à côte. L'agresseur s'en est pris à elles alors qu'elles étaient en train de prendre leur petit déjeuné.
Les gendarmes se seraient immédiatement rendus sur place et l'agresseur aurait été placé en garde à vue. Cependant le village est complètement bloqué à la circulation.
A cette heure, le parquet de Gap ne confirme pas cette information.Une réunion de crise devait se tenir à 14h au gymnase de Laragne. Le procureur , le préfet et les autorités seront présents pour faire un point de situation sur un événement " hors du commun" pour le département des Hautes-Alpes, précise une source sur place. La gendarmerie de Laragne se charge de l'enquête.
Une cellule psychologique a été mise en place pour les personnes qui se trouvaient au VVF ce matin.
La réaction du Général David Galtier, "patron" des gendarmes de la Région PACA:
La réaction du Préfet des Hautes-Alpes, Philippe Court:
La réaction du Procureur de la République de Gap, Raphaël Balland:
La réaction du maire de la commune de Garde Colombe, Edmond Francou: