Publié par Samir MATHIEU le ven, 05/08/2016 - 14:59

Hautes-Alpes : La FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) des Hautes-Alpes appelle à de nouvelles mesures d'urgence pour soutenir l'agriculture sur le plan économique. Le syndicat rappelle que si le loup est bel et bien "le prédateur", pour la FDSEA, il ne doit pas cacher les véritables difficultés économiques dont souffrent les exploitants notamment arboricoles.
Communiqué de presse de la FDSEA 05
Les Granges sont pleines, Les Greniers aussi …….mais les caisses sont vides pour beaucoup d’entreprises agricoles. Si les conditions climatiques du début d’été ont apporté de la récolte en fourrages et céréales en quantités, le moral des agriculteurs des Hautes-Alpes reste en berne. Nous ne reviendrons pas sur les problèmes maintenant récurent du prédateur qui à petit feu détruit la filière ovine et le pastoralisme. Mais le Loup ne doit être l’animal qui cache la forêt des problèmes économiques auxquels les paysans doivent faire face.
La filière arboricole subie une crise du prix depuis l’embargo russe qui a désorganisé le marché mondial, hors le département un des premiers producteur de France en poires et pommes des Alpes ne peut se passer du marché mondial. Bon nombre d’exploitations ont vu
leur trésorerie fondre et se trouvent en difficulté financière (pour rappel le prix de règlement définitif de 2015 ne couvrira pas les coûts de productions...)
La filière lait se trouve dans une situation financière catastrophique avec un prix du lait qui ne cesse de baisser et vient de passer sous la barre des 260 € /t. Une situation qui ne pourra pas durer bien longtemps. La viande bovine connait elle aussi une baisse importante des cours, renforcée par une baisse de la consommation (liée ou pas au pouvoir d’achat des ménages ??). Les animaux restent en
stock sur les exploitations privant ainsi les agriculteurs de trésorerie. Pourtant nous avons joué notre rôle de lanceur d’alerte, nous avons fait très souvent remonter nos inquiétudes à l’état, à nos élus, les aides PAC malgré des acomptes de trésoreries restent en instance de règlement définitif, pour certain le solde pourrait intervenir mi-septembre mais peut on y croire….
Aujourd’hui il est impératif que des mesures exceptionnelles, re-structurantes, soient prises pour sauver l’agriculture française et l’agriculture de nos montagnes. La France ne peut se passer de son agriculture qui est depuis toujours un secteur économique largement bénéficiaire.
Cet automne la loi Montagne 2 va être débattue, la montagne et l’agriculture de montagne ne devra pas être oubliée. Dans ce contexte la rentrée s’annonce chaude, il est urgent que l’on avance sur le solde des aides PAC et que des mesures soient prises pour sortir l’agriculture de son ornière. Il faudra que les opérateurs de la transformation et de la distribution le comprennent une bonne fois pour toutes.
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