Hautes-Alpes : L'avenir de l'Hôpital à Domicile de Gap inquiète la CFDT

Depuis le 30 juin dernier, la Polyclinique a décidé de se retirer du groupement d'Hospitalisation à Domicile. Le CHICAS (l'enseigne regroupant les hôpitaux des Hautes-Alpes) va donc reprendre cette activité d'ici la fin de l'année. Or pour l'heure, rien n'a été précisé par la direction, selon la CFDT Santé Sociaux 05. 6 salariés en CDI sont directement concernés par la mesure, sans compter les professionnels libéraux travaillant avec l'HAD, et le patrimoine automobile "laissé à l'abandon et à la dégradation", selon la CFDT. Pour l'heure, aucune entrevue entre la CFDT et la direction du CHICAS n'a été planifiée. Le syndicat s'inquiète d'ailleurs de la reprise en main de l'HAD par le CHICAS, "déjà soumis à un plan de redressement incluant la suppression de 50 postes dans les 4 prochaines années". La CFDT propose à l'ARS (l'Agence Régionale de Santé) de prendre les finances à sa charge sur son propre budget. Sera-t-elle entendue ?

 

Rappel des faits début juillet :

L'Hôpital à Domicile de Gap vit probablement ses derniers mois d'existence. La situation semble bien mal embarquée pour sa survie. L'Hôpital à Domicile de Gap (HAD) est gérée par la Polyclinique de Gap et le CHICAS, sous forme de convention signée à l'époque où Richard Dalmasso était encore aux manettes du Centre Hospitalier. "Nous sommes dans le regret de ne plus pouvoir assurer notre travail convenablement et nous le regrettons" précise Catherine de Rigal, la directrice de la Polyclinique. "Cela fait des mois que nous tirons la sonnette d'alarme auprès de l'hôpital. Les moyens n'étaient pas suffisants. D'un point de vue financier, la situation se casse la figure" poursuite la directrice. "Un recommandé a été envoyé au CHICAS, début juin. Nous nous retirons de cette convention. Nous avons un préavis de six mois, donc jusqu'en décembre". Après cette date, que va devenir l'HAD? L'hôpital pourra difficilement reprendre la gestion complète de cette structure. Contacté, le CHICAS ne souhaite pour l'heure "faire aucune communication". Le Directeur, Yann le Bras, pourrait engager une action suite à la décision de la Polyclinique.

Photo : illustration / CHICAS de Gap