Publié par Samir MATHIEU le mar, 29/11/2016 - 19:56

Hautes-Alpes : la Chambre d’agriculture des Hautes-Alpes s’est réunie ce mardi pour faire le dernier bilan de l’année écoulée. Il a été bien sûr question du budget primitif 2017 qui sera de rigueur, a expliqué le président Pierre-Yves Motte. Pas question pour autant de délaisser les animations sur le Salon de l’agriculture à Paris. Il a aussi été question lors de cette assemblée générale, des dispositifs mis en place en cas de grippe aviaire. 36 communes du Val de Durance, de Chorges à Ribiers, ont été placées en état d’alerte élevé, en raison notamment des flux migratoires. Pierre-Yves Motte se veut pour autant rassurant.
D!CI TV : Hautes-Alpes : Pierre-Yves Motte... par dicitv31
Pour rappel : 36 communes des Hautes-Alpes placées en niveau de risque élevé en ce qui concerne la grippe aviaire. En effet, des cas d'influenza aviaire ont été détectés chez les oiseaux sauvages et dans des élevages en Europe de l’ouest (Allemagne, Suisse, Autriche, Pays Bas…). Compte tenu des risques pour l’élevage de volailles, des zones à risque particulier (zones humides sur les couloirs de migrations), ces 36 communes du Val de Durance, allant de Chorges en passant par Rousset, Gap, Tallard, Laragne jusqu'à la limite sud du département ont été placées en risque "élevé".
Les 36 communes concernées : Avançon, Lardier-et-Valença, Saint-Etienne-le-Laus, Barcilonnette, Lazer, Garde-Colombe, La Bâtie-Vieille, Lettret, Tallard, La Saulce, Bréziers, Monêtier-Allemont, Le Sauze-du-Lac, Châteauvieux, Montgardin, Savournon, Chorges, Neffes, Sigoyer, Esparron, Le Poët, Espinasses, Rambaud, Théus, Fouillouse, Remollon, Upaix, Gap, Val-Buëch-Méouge, Valserres, Jarjayes, Rochebrune, Ventanvon, Laragne-Montéglin, Rousset et Vitrolles.
Cet arrêté entraîne la mise en place des dispositions suivantes, à titre de précaution.
1) MISE EN OEUVRE DE MESURES DE BIOSÉCURITÉ PAR TOUS LES DÉTENTEURS D'OISEAUX
Dans les 36 communes du Val de Durance placées en niveau de risque "élevé" :
Les détenteurs d’oiseaux de toutes espèces doivent confiner ceux-ci dans des bâtiments ou volières fermés avec toit étanche, ou bien prévoir un dispositif (filets) visant à couvrir tout le parcours extérieur afin d’empêcher tout contact avec des oiseaux sauvages. Des dérogations peuvent être accordées par la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations aux élevages commerciaux qui ne pourraient
enfermer tous leurs oiseaux pour des motifs de bien-être animal ou de respect de cahier des charges de signe de qualité (volailles ou oeufs de poules élevées en plein air), sous réserve de réduction des parcours extérieurs et de validation d’un plan de biosécurité par une visite de leur
vétérinaire.
b) Dans le reste du département, tout éleveur ou détenteur d’oiseaux doit mettre en place des mesures afin d’éviter ou limiter les contacts de ses oiseaux avec les oiseaux sauvages.
2) SURVEILLANCE DES OISEAUX DOMESTIQUES OU DÉTENUS EN CAPTIVITÉ
Tout éleveur ou détenteur d’oiseaux de toutes espèces doit vérifier chaque jour l’état de santé de ses oiseaux. Toute suspicion de maladie doit être déclarée au vétérinaire, en vue d’examens et d’analyses si nécessaire. Par ailleurs, une surveillance des mortalités d'oiseaux sauvages est mise en oeuvre par le réseau de surveillance sanitaire des animaux sauvages, associant l'ONCFS, la Fédération départementale des chasseurs et le laboratoire départemental, renforcé par la DDCSPP.
Enfin, d'autres mesures de réduction des risques sont prises :
• Sur tout le territoire, les compétitions avec lâchers de pigeons voyageurs sont interdites. Les transports d’appelants ou de gibier à plumes sont limités.
• Dans les zones à risque "élevé" du Val de Durance, sont de plus interdits les rassemblements d’oiseaux (expositions…), le transport d’appelants et le lâcher de gibier à plumes.
Une information détaillée sera adressée aux éleveurs et détenteurs d’oiseaux recensés, aux vétérinaires, aux maires, et aux intervenants de la faune sauvage. Pour plus d’informations, vous pouvez joindre la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (tél : 04.92.22.22.30).
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