Ubaye/École Artistique : réunion sous tension ce mardi soir à la CCVU

La situation est explosive en Ubaye au sujet de l'école artistique. Et, autour de table, trois parties qui devront trouver un accord. D'un côté, un professeur menacé de licenciement et soutenu par de nombreux parents d'élèves inscrits. De l'autre, le directeur et d'autres professeurs qui s'opposent au retour du professeur en question. Et, enfin, les élus, qui ont bien du mal à trancher. 

Ce mardi à 17h, le Conseil d'Administration se réunit de nouveau à la CCVU pour tenter de trouver une solution. Selon nos informations, le professeur menacé de licenciement pourrait rester à son poste, sans passer par l'école de musique. Il pourrait obtenir une salle particulière loin de ses collègues qui ont fait valoir leur droit de retrait au moins jusqu'à ce mardi soir. 

Ce lundi matin, le directeur de l'école artistique de l'Ubaye a publié ce message sur son compte Facebook :

"Chers tous, aujourd’hui les attaques qui me sont destinées sont publiques. Elles existent depuis 2002. Elles n’ont pas changé et deviennent de plus en plus violentes. Je n’ai qu’un objectif, celui de faire retrouver le chemin des cours aux enfants et aux professeurs. Donner à l’école ce bel élan qui a contribué à ce qu’elle a été dans ses plus belles années, voire mieux encore. Oui je vais continuer à me battre. Pas pour moi. Pour la Vallée que j’aime par-dessus tout, et qui a été mon berceau."

Selon une source, la situation est électrique au sein de l'école. "Des cours ont été interrompus. Certains professeurs se font même agresser dans les rues de Barcelonnette pour cette histoire. Ça va trop loin". C'est pour cette raison que huit professeurs ont décidé de faire valoir leur droit de retrait dans cette école qui compte 450 inscrits. 

"La situation est compliquée mais elle ne date pas d'hier", précise une autre source qui souhaite garder l'anonymat. "L'actuel président a succédé à son père. Alors certains pensent clairement que le choix a été imposé par la CCVU à l'époque. Et, depuis, il y a de vieilles rancoeurs entre le directeur et le professeur menacé de licenciement".

 

Rancoeurs ou non. Querelles d'égo ou pas. Tous les protagonistes devront ensemble trouver une solution ce mardi à 17h sous peine de condamner définitivement l'école artistique de l'Ubaye. Et même s'ils ne partagent pas la même musique, ils devront accorder leurs violons pour de nouveau proposer une belle partition aux enfants de l'Ubaye. 

 

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