Publié par Adrien CITEAU le dim, 05/03/2017 - 13:39

Suite à la découverte d'affichettes sur les bornes de paiement des parkings Verdun et du Centre à Gap, les usagers avaient pu découvrir la fin de la gratuité nocturne sur ses parkings payants la journée. Une décision qui a fait l'effet du bombe, notamment chez les commerçants du centre-ville qui se battent pour éviter la désertification de la zone piétonne.
Aujourd'hui, l'opposition au sein du conseil municipal de la ville de Gap réagit, en la personne d'Isabelle David, du groupe "Tous Capables". Elle dénonce la "politique tarifaire" appliquée le maire Roger Didier, sans tenir compte de l'avis des automobilistes et des commerçants du centre.
Communiqué d'Isabelle David :
Abaissement des barrières qui obligent les usagers à prendre un ticket pour stationner dans les parkings Central et Verdun, conséquence : tout dépassement des horaires 20h/7h sera facturé.
Au-delà de l’anecdote, quelle est l’intention du maire de Gap ?
-Faire payer encore et toujours les usagers des parkings, pris en otage par la raréfaction des places gratuites en centre-ville.
-Ensuite, Roger Didier alignera les tarifs de ces deux parkings sur ceux du parking de Bonne puisque ceux qui y laissent leur voiture entre 20h et 7h payent d’ores et déjà un abonnement de 10 euros.
-Par ailleurs, ces horaires (20h/7h) correspondent-ils aux besoins réels des résidents du centre-ville ? Pas si sûr…
Pour mettre en place une politique tarifaire adaptée aux différentes catégories d’usagers du centre-ville (résidents et non-résidents), il faudrait avoir une connaissance fine des besoins, ce qui manque visiblement à l’équipe municipale en place.
Plus généralement, nous voyons ici un nouvel exemple de l’incapacité du maire de Gap à prendre en compte, dans une perspective globale, l’aménagement, la circulation et le stationnement en centre-ville. Parallèlement, il déplore la fermeture des commerces et la dévitalisation de l’hyper-centre, preuve de l’échec de sa vision.
Pour dynamiser le centre-ville, préserver la qualité de vie et résoudre le problème du stationnement, Il faut mener une réflexion à long terme. Ceci en y associant les commerçants, les habitants, les passants, les cyclistes, les usagers des administrations, tous ceux qui utilisent l’offre culturelle et de loisir de la ville, ainsi que tous ceux qui travaillent en ville. Pour cela, il est aussi indispensable de réactualiser les différentes études sur les déplacements urbains (la dernière étude de ce type a été réalisée en 2006).
Le « tout voiture » n’est pas l’avenir des villes. Il faut rendre les centres-villes aux habitants, aux piétons et aux cyclistes car ce sont eux qui peuvent les redynamiser, des exemples le prouvent. Il faut proposer aux automobilistes des solutions performantes et pérennes pour les inciter à laisser leur voiture en périphérie. Mais pour cela il est nécessaire d’impulser d’autres projets, de donner d’autres perspectives et de cesser d’appliquer toujours les mêmes vieilles recettes qui ont prouvé qu’elles sont inefficaces.